La campagne électorale a été officiellement lancée, le samedi 29 mars. Tandis que certains prétendants à la magistrature suprême s’emploient à investir l’espace public par divers moyens de communication, d’autres privilégient des cadres plus restreints et occultes pour rallier leurs partisans. Jusqu’à présent, aucun incident majeur n’a été recensé, mais l’opinion publique ne manque pas de souligner une réalité saisissante : la présence quasi-exclusive des affiches d’un seul et unique candidat dans les artères de Libreville.
Ce scrutin d’une portée capitale offrira aux électeurs l’opportunité d’exprimer leur choix quant à l’occupant du palais du Bord de Mer. Toutefois, pour garantir un vote éclairé, il est primordial que la population bénéficie d’une information exhaustive des différents projets de société de chaque prétendant à la présidence de la République. Dès lors, la communication institutionnelle et la visibilité dans l’espace public deviennent des leviers stratégiques incontournables de cette période préélectorale.
Néanmoins, une simple déambulation dans la capitale permet de constater l’absence évidente des affiches des sept autres candidats. À l’opposé, l’image du représentant du Rassemblement des Bâtisseurs s’impose de manière hégémonique sur l’ensemble du paysage urbain. Cette disparité résulte-t-elle d’une stratégie communicationnelle déficiente ou d’une carence de ressources financières chez les autres protagonistes de cette compétition électorale ?
Lors de leurs premières apparitions publiques, certains candidats, à l’instar d’Iloko Boussengui et de Chaning Zenaba, unique femme engagée dans cette course, ont mis en exergue les contraintes budgétaires qui entravent leur campagne. Cette réalité pourrait constituer l’une des causes majeures de ce déséquilibre manifeste. Une situation qui suscite d’ores et déjà des interrogations légitimes sur l’égalité des chances entre les postulants et sur l’équité du processus électoral en cours.