Un nouveau délit de fuite mortel secoue Libreville. Dans la nuit du 7 octobre, Doris Moussounda a été percuté sur la Voie express. L’auteur de l’accident s’est volatilisé. Face à l’impunité grandissante des chauffards et aux zones d’ombre sur la prise en charge médicale, la famille porte plainte et lance un appel à témoins.
Les délits de fuite après des accidents mortels deviennent monnaie courante à Libreville, compliquant les enquêtes en l’absence de vidéosurveillance efficace. C’est dans ce contexte que la famille de Doris Moussounda est plongée dans le deuil.
Les faits se sont déroulés sur la Voie express, près de Sogatol. La victime, qui attendait de traverser sur le terre-plein, a été mortellement fauchée par un véhicule dont personne n’a pu relever l’immatriculation.
Patrick Dinzambou Dinzambou, le frère de la victime, raconte ses dernières heures avec Doris : « Nous nous étions séparés vers 14 heures. Il se portait très bien ».
Alerté à 21 heures, Patrick se rend au Centre hospitalier d’Owendo. Il y vit une attente éprouvante. « J’ai attendu de 21 heures jusqu’à minuit passé, car on me disait d’attendre le médecin, qu’il était occupé ».
Le diagnostic tombe finalement : Doris était décédé à son arrivée. Une information qui soulève de vives interrogations pour la famille. Patrick rapporte une version confuse de la prise en charge. « Les pompiers ont pourtant indiqué à l’arrivée qu’il respirait encore, m’a expliqué le médecin qui, lui, a finalement constaté qu’il était déjà décédé », affirme-t-il.
Face à ces zones d’ombre et à l’absence d’identification du chauffard, la famille a décidé de porter plainte contre X. « Nous allons porter plainte. Nous espérons sincèrement que l’on retrouvera rapidement le chauffard qui a arraché mon frère à la vie », conclut Patrick Dinzambou Dinzambou, réclamant que l’enquête utilise tous les moyens possibles, y compris d’éventuelles caméras privées sur cet axe. La famille refuse que ce drame reste impuni.
