Le secrétaire exécutif adjoint du Rassemblement pour la patrie et la Modernité (RPM), a été suspendue à titre conservatoire de ses fonctions au sein du parti. La décision, signée par le président par intérim, Jean-Robert Goulongana, a été rendue publique le 5 août 2025.
Cette mesure disciplinaire intervient suite à des propos controversés publiés par l’intéressée sur les réseaux sociaux. En effet, le 4 août, sur son compte Facebook, Joyce Lafitte a écrit : « Si les candidats de l’UDB sont des anciens pédégistes réformés, nous allons leur rappeler pourquoi nous nous sommes battus dans l’opposition toutes ces années sans peur et sans conviction. »
Des déclarations jugées particulièrement graves par la direction du RPM, en contradiction directe avec la ligne officielle du parti. Le 11 juillet dernier, Alexandre Barro Chambrier, président du RPM, avait en effet déclaré : « Nous réaffirmons ici et maintenant la disponibilité du RPM à coopérer pleinement avec l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB) dans le cadre d’une majorité présidentielle dont les fondements doivent radicalement se démarquer des errements du passé. »
Dans un contexte politique où l’unité de la majorité présidentielle est un enjeu majeur, les propos de Joyce Lafitte Ntsegue ont eu l’effet d’une déflagration, perçus comme une attaque directe contre la cohésion et l’image du parti. Face à cette situation, le bureau exécutif a réagi avec fermeté, prononçant une suspension immédiate du militant.
Il s’agit d’une mesure conservatoire, un avertissement clair, en attendant que les instances disciplinaires du RPM se prononcent sur une sanction définitive. L’avenir politique de Joyce Lafitte Ntsegue est suspendue à l’issue de la procédure engagée.
