Un coup de tonnerre vient de frapper le Rassemblement pour la Patrie (RPM) à Port-Gentil. Flavien Franck Rebela Rogombe, figure bien connue de la politique locale, voire nationale, et membre éminent du parti, a claqué la porte, dénonçant un « manque de respect » de la part de ses camarades. Selon des sources concordantes, il est sur le point de rejoindre le parti présidentiel, l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB).
Cette démission retentissante intervient après que l’homme politique, pourtant conseiller spécial du président du parti et membre du bureau politique, a été relégué en sixième position sur la liste du RPM aux prochaines élections locales dans le 3e arrondissement de Port-Gentil.
Un poids lourd mis à l’écart
La décision de Fanck Rebela Rogombe de quitter le parti de Barro Chambrier est d’autant plus surprenante que son parcours politique témoigne de son influence et de son expérience. Ancien lieutenant de Maître Séraphin Ndaot, il a été une des chevilles ouvrières de l’Alliance Nationale des Bâtisseurs (ANB), un mouvement qui avait la mainmise sur le 3e arrondissement. C’est sous cette bannière, non reconnue légalement, qu’il a d’ailleurs siégé comme sénateur indépendant de 2009 à 2015.
Plus tard, en fondant le Mouvement Démocrate et Populaire (MODEP) avec Reteno Ndiaye, il a déjoué les pronostics et réussi à se faire élire conseiller municipal. Son arrivée au RPM, puis son intégration au bureau politique, étaient considérées comme un atout majeur pour le parti, qui cherchait à s’ancrer solidement dans la capitale économique. Après le coup d’État du 30 août, il a même été nommé 4e délégué spécial adjoint à la mairie de Port-Gentil, une preuve supplémentaire de son poids politique.
La responsabilité de la direction du RPM en question
La mise à l’écart de Rebela Rogombe soulève des interrogations sur la stratégie du RPM. Pourquoi un parti qui cherche à s’implanter solidement à Port-Gentil se priverait-il d’une figure aussi influente ? Le 3e arrondissement étant très disputé, la sixième place qui lui a été attribuée sur la liste équivaut de fait à un retrait de la course.
La responsabilité du président du parti, Barro Chambrier, est pointée du doigt. Bien qu’il n’ait pas directement orchestré cette relégation, le fait de l’avoir laissée se produire a renforcé la frustration de l’homme politique, le poussant ainsi à démissionner.
Une défection aux lourdes conséquences pour le parti
Ce départ intervient à un moment critique, à la veille d’élections locales très disputées. En perdant Franck Flavien Rebela Rogombe, qui rejoindra le parti présidentiel, l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB), le RPM se prive d’une figure capable de mobiliser l’électorat.
Beaucoup estiment que cette défection pourrait affaiblir considérablement le RPM, déjà jugé vulnérable malgré la notoriété de son président et que ce transfert représente un atout majeur pour l’UDB.
