Au Gabon, les coupures récurrentes d’eau et d’électricité sont devenues, depuis des années, monnaie courante. Cette situation, qui alimente la frustration croissante des populations, constitue un frein majeur au développement économique national. Face à ce constat d’urgence, le gouvernement a pris une décision radicale : scinder la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) en deux entités distinctes, l’une entièrement dédiée à l’eau, l’autre à l’électricité.
« Face au stress hydrique et énergétique que connaît le pays, résultant d’un déficit d’investissements, d’une obsolescence des équipements et d’une faible maintenance, ces réformes visent la modernisation du cadre institutionnel, la séparation des activités Eau et Énergie », souligne le communiqué officiel du Conseil des ministres du 23 octobre 2025.
Cette réorganisation stratégique, pilotée par le ministère de l’Accès universel à l’eau et à l’énergie, dirigé par Philippe Tonangoye, a un objectif clair : mettre fin à la confusion des responsabilités et à la gouvernance jugée peu efficace du monopole historique. La scission permettra de rationaliser la gestion et de rendre le service public plus transparent et plus performant.
Le processus de démantèlement est déjà en phase avancée d’étude. Il comprend des étapes cruciales : la certification des comptes de la SEEG, l’évaluation patrimoniale complète, la détermination du futur actionnariat et, enfin, la création juridique des deux nouvelles sociétés autonomes. Ces fondations sont jugées indispensables pour doter les deux futures structures des moyens techniques et financiers mieux adaptés aux défis sectoriels.
Pour les autorités, cette refonte marque un tournant décisif dans la gestion de l’eau et de l’énergie. Elle est perçue comme la solution nécessaire pour corriger les dysfonctionnements accumulés et pour améliorer concrètement et durablement le quotidien de l’ensemble des Gabonais.




