Lors d’une récente causerie politique à Akanda, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, candidat de l’Union nationale (UN) aux prochaines élections législatives dans le 2e arrondissement d’Akanda, a soulevé un enjeu crucial pour l’avenir politique du Gabon : l’indépendance du pouvoir législatif.
Le candidat a réaffirmé son point de vue sur la nouvelle Constitution, plaidant pour une stricte séparation des pouvoirs. Il estime que les députés ne devraient plus cumuler leur mandat avec une fonction ministérielle, déplorant que l’article initial du projet de Constitution interdisant ce cumul ait été modifié. « Malheureusement, nos compatriotes qui sont à l’Assemblée, parce qu’ils veulent être députés, ont modifié cet article », a-t-il déclaré.
Jean Gaspard Ntoutoume Ayi a expliqué que le maintien de cette disposition aurait mené à une Assemblée nationale plus forte et plus indépendante. Il a pointé du doigt une des faiblesses des régimes précédents : les suppléants qui siègent à la place des ministres élus, les rendant de facto sous l’influence de l’exécutif. « C’est pour cela que dans les régimes précédents, une des faiblesses de ce pays c’est que à l’Assemblée les députés répondaient aux ordres des titulaires qui étaient au gouvernement » a-t-il affirmé.
L’appel aux « vrais députés »
L’objectif, a-t-il poursuivi, est de voir émerger de « vrais députés » : des élus qui ne se présentent pas dans l’espoir d’une nomination, mais avec l’intention de servir l’intérêt général. Il a appelé à la mise en place d’une Assemblée où les élus osent critiquer et interpeller le gouvernement, non pas par opposition systématique, mais pour le guider vers les actions que le pays attend.
« C’est cette bataille que l’on devra mener à l’Assemblée, celle qui est de dire à nos compatriotes du gouvernement tous les jours : voici ce que le pays attend. C’est ce qu’on doit dire au gouvernement. C’est ce qui sera le rôle des députés de la prochaine législature », a martelé le candidat. Pour lui, le rôle des futurs députés sera d’être les porte-voix des citoyens, de rappeler au gouvernement ses obligations et d’incarner un véritable contre-pouvoir.
