Le gouvernement gabonais annonce une nouvelle phase de réformes économiques et financières, visant à moderniser la gestion publique, renforcer l’investissement et maîtriser l’endettement pour soutenir durablement la croissance.
Le gouvernement gabonais a annoncé, le 14 novembre via un communiqué, une accélération de son programme de réformes destiné à moderniser la gestion des finances publiques et à stimuler l’économie nationale. Après des années marquées par « un budget dominé par les charges de fonctionnement au détriment de l’investissement », l’exécutif affirme vouloir changer de cap. Les nouvelles mesures visent à soutenir les six priorités nationales que sont « énergie et eau, éducation, santé, habitat, infrastructures et industrialisation ».
L’exécutif projette une activité économique en hausse, portée notamment par de nouveaux pôles de croissance. Selon le communiqué, « l’activité économique est projetée à 6,5 % en 2026 », grâce à une dynamique fondée sur un budget d’investissement renforcé et plusieurs réformes structurantes : mise en place du Sigfip, création d’une plateforme de gestion des investissements publics et lancement d’un outil de suivi des entreprises publiques. Le gouvernement insiste également sur la « rationalisation des subventions » et sur la « gouvernance renforcée des entreprises publiques », dans l’optique d’améliorer l’efficacité de la dépense publique.
Sur le plan financier, les autorités clarifient leur stratégie : les projets de développement seront financés « à 60 % des ressources en monnaie locale et 40 % en devises » afin de limiter les risques de change et protéger les réserves. Le gouvernement interroge par ailleurs l’usage passé de l’endettement : « À quoi et à qui a servi cet endettement ? » Désormais, celui-ci doit répondre à une exigence claire : « l’endettement doit dorénavant servir au développement du pays ». Enfin, le communiqué rappelle que depuis sa première intervention sur les marchés financiers, « le Gabon (…) a toujours honoré ses engagements auprès des créanciers », renforçant ainsi la crédibilité du pays dans sa nouvelle trajectoire économique.



