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    Kamto écarté de la présidentielle : un coup dur pour la démocratie camerounaise

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    Le rejet de la candidature de Maurice Kamto, principal opposant au régime de Paul Biya, fait l’effet d’un séisme politique au Cameroun. Entre invocations juridiques douteuses et décisions controversées, retour sur une exclusion qui choque bien au-delà des frontières.

    Le 26 juillet 2025, Elecam, l’organe officiel en charge de l’organisation, de la gestion et de la supervision des élections au Cameroun, a publié la liste provisoire des 13 candidats retenus pour la présidentielle du 12 octobre. Surprise : Maurice Kamto, figure majeure de l’opposition et leader du MRC, en est absent. En cause, selon l’organe électoral, une prétendue « pluralité d’investitures » au sein du MANIDEM, parti parrain de Kamto. Cette décision, sans motivation claire ni communication transparente, a immédiatement suscité l’indignation et relancé le débat sur la neutralité d’Elecam.

    Deux jours plus tard, Kamto saisit le Conseil constitutionnel. Il démontre que le MANIDEM n’a investi qu’un seul candidat légitime, lui-même, et que toute autre prétention est infondée. Il rappelle que tous les critères juridiques et administratifs ont été rigoureusement respectés : dossier complet, caution versée, parrainages conformes. Lors de l’audience du 4 août, sa défense martèle que ce rejet est politiquement motivé. Mais la messe semble déjà dite.

    Un verdict controversé, un climat tendu

    Le 5 août, le Conseil constitutionnel rejette officiellement son recours, confirmant son exclusion définitive du scrutin. Cette décision, jugée expéditive par de nombreux observateurs, prive le pays de l’un des rares candidats capables de rivaliser sérieusement avec Paul Biya. Dans les rues de Douala et Yaoundé, la tension monte. Des unités de maintien de l’ordre sont déployées pour prévenir toute contestation.

    Ce rejet marque une nouvelle étape dans la fermeture du jeu politique au Cameroun. En écartant l’opposant le plus crédible, le régime prend le risque d’embraser une opinion déjà frustrée. L’élection à venir pourrait bien se tenir sans véritable alternative – un scénario aux conséquences incertaines pour la stabilité du pays.

    Encart gabonclic.info

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