l’École nationale de la magistrature a lancé un atelier de formation des magistrats sur le rôle et la collaboration des représentants du ministère public au sein des ordres financier et judiciaire. Soutenu par le Japon et coordonné par le PNUD, cet événement stratégique marque un tournant dans la construction d’un système judiciaire plus transparent, efficace et inclusif.
Lors de la cérémonie d’ouverture, Dr Séraphin Akure Davain a appelé les magistrats à faire de cet atelier un espace de dialogue sincère et de construction d’une vision partagée de la justice. Dans un contexte où la transparence, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption sont devenues des exigences sociales fortes, il a insisté sur la nécessité de briser les cloisonnements entre les ordres judiciaire et financier. La mise en place de protocoles de coopération, de canaux de communication institutionnels et d’une culture commune de probité figure parmi les pistes concrètes proposées pour mieux répondre aux enjeux actuels.
Cette formation s’inscrit dans le cadre du projet « Promotion d’un secteur de la justice responsable, efficace et inclusif au Gabon 2024-2026 », soutenu financièrement par le Japon et mis en œuvre avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Le représentant résident par intérim du PNUD, Kamil Kamaluddeen et l’ambassadeur du Japon, S.E Shuji Noguchi, ont exprimé leur satisfaction de contribuer à l’amélioration durable du système judiciaire gabonais. Ce partenariat tripartite témoigne de l’importance d’un appui international structurant au service des réformes institutionnelles, dans le respect des spécificités locales.
Pour Pierre Ndong Aboghé, Directeur général de l’ENM, cette initiative s’inscrit dans une dynamique de réforme profonde de la magistrature. Face à la sophistication croissante des circuits financiers et des pratiques frauduleuses, il devient urgent de former des magistrats capables de répondre aux nouvelles exigences du service public de la justice. L’atelier vise ainsi trois objectifs principaux à savoir : clarifier les compétences respectives des représentants du ministère public dans les deux ordres, identifier les passerelles de collaboration et favoriser l’émergence d’une culture commune, sans gommer les spécificités de chaque ordre.
Cet atelier de renforcement des capacités marque un pas décisif vers une justice plus outillée, plus cohérente et résolument tournée vers l’intérêt général.
