A l’approche des élections couplées législatives et locales prévues les 27 septembre et 7 octobre 2025, ils ont adressé un message fort aux autorités et à la population gabonaise au cours d’une conférence de presse, tenue le 31 juillet dernier.
Joseph Lapensée Essingone, Stéphane Germain Iloko Boussengui, Thierry Yvon Michel N’Goma et Axel Stophène Ibinga Ibinga, anciens candidats à l’élection présidentielle d’avril 2025, ont échangé avec la presse, le 31 juillet, sous le sceau de la responsabilité citoyenne et démocratique, tout en saluant le climat de calme et de maturité politique ayant prévalu lors du dernier scrutin, qui a plébiscité Brice Clotaire Oligui Nguema.
Trois mois après cette échéance majeure et dix-neuf mois après le début de la transition conduite par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), cette conférence de presse des quatre anciens candidats visait à tirer la sonnette d’alarme par rapport à plusieurs dérives qu’ils auraient constatées dans la conduite actuelle du processus électoral.

Ils ont regroupé leur interpellation en cinq points majeurs :
Appel à la mobilisation citoyenne, dans lequel ils exhortent tous les Gabonais à participer massivement aux prochaines échéances électorales, véritables piliers du retour à l’ordre constitutionnel.
Avertissement au gouvernement, en mettant en lumière de graves manquements observés dans l’organisation du scrutin, susceptibles de compromettre la transparence et la crédibilité des futures élections.
Dénonciation des violations constitutionnelles. Le collectif fustige le maintien de certains magistrats proches du parti présidentiel, l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB) sans décision formelle du Conseil supérieur de la magistrature, inactif depuis le 5 juin 2025.
Critique sur le découpage électoral. Ils jugent le nouveau découpage « arbitraire » et « déconnecté des réalités démographiques ». Ce qui porterait atteinte à une représentation juste, notamment de la diaspora gabonaise répartie sur cinq continents.
Dénonciation de l’exclusion de l’opposition. Les quatre « anciens » ont, enfin, dénoncé l’absence de l’opposition dans la gestion du processus électoral, qu’ils estiment contraire à la nouvelle Constitution, qui lui reconnaît pourtant un statut spécifique.

Ils ont insisté sur la nécessité de garantir des élections libres, transparentes et inclusives, conditions sine qua non d’un retour crédible à l’ordre constitutionnel et d’une démocratie consolidée.
Cette prise de parole collective marque une étape importante dans le débat politique actuel et pourrait peser dans la suite du processus électoral.
