Le procureur général près la Cour d’appel judiciaire de Libreville, Eddy Minang, l’a réaffirmé lors d’une conférence de presse le 23 juillet 2025, au palais de justice. L’affaire Sylvia et Nourreddin Bongo Valentin a été renvoyée devant la cour criminelle et le procès aura lieu, bien que les accusés aient bénéficié d’une mise en liberté provisoire.
Répondant aux nombreuses interrogations qui agitent l’opinion publique, depuis la libération des deux anciens membres de la famille d’Ali Bongo, Eddy Minang a tenu à clarifier la nature juridique de leur situation actuelle. « Je me permets d’indiquer que lorsque la mise en liberté provisoire est accordée, elle n’est nullement assortie d’une quelconque mesure d’interdiction de sortie du territoire. », a-t-il déclaré.
Le procureur général rappelle, par ailleurs, que la liberté provisoire n’équivaut nullement à un acquittement, ni à un classement sans suite. Il s’agit d’une mesure temporaire, décidée pour des motifs médicaux, mais qui n’annule ni les charges ni le processus judiciaire en cours, a-t-il expliqué. Non sans préciser que le procès de Sylvia Bongo et Noureddin Bongo Valentin est désormais fixé au mois de novembre 2025, après avoir été reporté pour des raisons procédurales. Le représentant du ministère public n’a pas exclu la possibilité que l’affaire soit jugée selon la procédure de contumace au cas où les accusés ne se présenteraient pas.
Ces précisions du ministère public visent assurément à rassurer une opinion publique de plus en plus dubitative quant – à l’organisation d’un procès au cours duquel l’épouse d’Ali Bongo et son fils devront s’expliquer sur les charges graves qui pèsent contre eux. Un procès sans les concernés, il faut le reconnaître, quoi que l’on soutienne, aura un goût d’inachevé.
