Adopté à une majorité écrasante, seulement trois voix contre, le Projet de loi de finances (Plf) 2026 marque une étape décisive dans la concrétisation du projet de société du président Brice Clotaire Oligui Nguema. Présenté par le ministre d’État en charge de l’Économie, des finances, de la dette et des participations, Henri-Claude Oyima, ce premier budget de la Ve République est clairement positionné comme le socle du redressement économique et de la transformation structurelle du pays.
Un budget en forte Hausse : le chiffre de la refondation
Le Plf 2026 a été arrêté à 7 233,3 milliards de FCFA en ressources et en dépenses, un montant significatif comparé aux 4 204,9 milliards de 2024. Cette augmentation massive s’inscrit dans une logique de refondation de la gestion publique.
S’adressant aux députés de la transition, le ministre Oyima a salué la qualité des échanges, insistant sur le caractère participatif du processus. « Vos observations avisées et vos amendements pertinents ont enrichi le texte soumis à votre adoption », a-t-il déclaré. Il y voit la preuve d’un « parlement pleinement investi dans sa mission de contrôle et de vigilance ».

Le membre du gouvernement a également défendu une approche rigoureuse, résumée par trois principes fondamentaux. « Le réalisme éclairé dans nos choix, la transparence loyale dans nos actions et l’efficacité tangible dans nos résultats : telles sont les conditions de la réussite de ce budget », a précisé Henri-Claude Oyima.
Protection sociale et souveraineté économique
Le ministre Oyima a rappelé l’attention particulière portée à la protection des plus vulnérables, avec une hausse notable des dépenses sociales. Celles-ci s’élèvent désormais à 61 milliards de FCFA, soit 11 milliards de plus que l’exercice précédent. Cette enveloppe est destinée à renforcer les filets sociaux et à répondre concrètement aux attentes des populations.
Le gouvernement entend faire de ce budget un véritable instrument de transformation, axé sur la productivité et la souveraineté économique. Le ministre a ainsi lancé un appel à la mobilisation collective. « Ensemble, gouvernement, parlement, partenaires et société civile, nous réussirons à bâtir un Gabon souverain, productif, debout et digne ».
Cette adoption met fin à un cycle budgétaire transitoire. Elle ouvre résolument la voie à la consolidation du Gabon nouveau, où le développement économique devra désormais rimer avec justice sociale et efficacité publique.




