Dans une correspondance adressée au ministre de l’Intérieur, de la sécurité et de la décentralisation, datée du 1er août 2025, le président du Comité pour la restauration des mentalités (CRM), Ghislain Mapangou Mapangou, sollicite des éclaircissements sur l’obligation de déclaration de biens pour les candidats aux futures municipales.
À quelques semaines des élections locales prévues en septembre prochain, une confusion administrative persistante sème le trouble chez les potentiels candidats. Selon la lettre, adressée au ministre de l’Intérieur, de la sécurité et de la décentralisation, les démarches entreprises auprès de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI) auraient laissé entendre que cette formalité ne concerne que les élections législatives. Pourtant, à en croire les indications de la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCE), les têtes de liste des municipales seraient bel et bien tenues de remplir un formulaire spécifique de déclaration de patrimoine. Deux discours contradictoires qui plongent les candidats dans l’incertitude au moment de constituer leur dossier.
Or, selon Ghislain Mapangou Mapangou, dans un communiqué officiel, la CNLCEI rappelle qu’en vertu de l’article 8 de la loi n°041/2020 du 22 mars 2021, « tout candidat à une élection politique doit verser au dossier de sa candidature le récépissé de déclaration des biens en cours de validité ». L’institution précise par ailleurs que les formulaires sont disponibles à son siège, au quartier London, à Libreville.
Cette dissonance entre les institutions interroge sur la coordination administrative à l’approche de ces scrutins aussi cruciaux. Elle met également en lumière une faiblesse structurelle dans l’application de la loi sur la transparence de la vie publique. Pour un pays qui veut s’engager dans la moralisation de la vie politique, une clarification urgente s’impose afin d’assurer l’égalité de traitement des candidatures, éviter les invalidations abusives et renforcer la crédibilité du processus électoral.
