Addis-Abeba a accueilli les 5 et 6 décembre 2024 le 5ᵉ Forum Africain de haut niveau sur les femmes, la paix et la sécurité, organisé par l’Union africaine. Cette rencontre prestigieuse, qui réunit des femmes leaders africaines et des experts internationaux, est un espace de dialogue politique crucial pour l’avancement de l’Agenda femmes, paix et sécurité. Parmi les participantes, le Gabon est représenté par Pepecy Ogoulinguendé, députée de la Transition, médiatrice de paix de la CEEAC et du Gabon.
L’événement, convoqué par Bineta Diop, envoyée spéciale de l’Union africaine pour les femmes, la paix et la sécurité, est placé sous l’égide de Sahle-Work Zewde, ancienne présidente de l’Éthiopie. Parmi les figures marquantes présentes figuraient Nkosazana Dlamini-Zuma, ancienne présidente de la Commission de l’Union africaine, Ellen Johnson Sirleaf, ancienne présidente du Libéria, Specioza Kazibwe, ancienne vice-présidente de l’Ouganda.

Ce forum évalue les progrès de l’Agenda femmes, paix et sécurité, issu de la mise en œuvre de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies (2000), une initiative historique qui vise à intégrer les femmes dans les processus de paix et de sécurité. À ce jour, plus de 65 % des États membres de l’Union africaine, dont le Gabon depuis 2020, ont adopté des Plans d’actions nationaux pour concrétiser cet agenda.
Le Gabon, par la voix de Pepecy Ogoulinguendé, a mis en avant son expérience d’inclusion des femmes dans la transition politique en cours et les travaux de la 2ᵉ Assemblée générale du Réseau des femmes médiatrices de paix de la CEEAC.
Un plaidoyer pour la levée des sanctions pesant sur le Gabon a également été formulé, démontrant l’engagement du pays à réintégrer la scène internationale.

Alors que le 25ᵉ anniversaire de la Résolution 1325 approche, ce forum appelle à rééquilibrer l’Agenda femmes, paix et sécurité en Afrique. Il plaide pour une participation accrue des femmes aux prises de décision en matière de paix et de sécurité, reconnaissant leur rôle clé mais aussi leur vulnérabilité face aux conflits.