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    Coupés coupés, fast-food, cafétérias… : Le danger est dans l’assiette au Gabon

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    Entre repas déséquilibrés, insalubrité des cafétérias et conditions de vie précaires, de nombreux Gabonais vivent une détérioration silencieuse de leur santé. Une situation banalisée, parfois ignorée mais aux conséquences désastreuses.

    Dans les quartiers populaires de Libreville et dans les grandes villes du pays, se nourrir est souvent une question de survie plus que de choix. Faute de moyens, beaucoup de personnes déjeunent dans des cafétérias ou gargotes de fortune, où la nourriture, souvent bon marché, est servie dans des conditions d’hygiène plus que douteuses. « À cause de mon travail, je suis obligé d’acheter à manger tous les jours à la cafétéria, c’est moins cher, mais parfois je fais la diarrhée », confie un chauffeur de taxi à Libreville. Ce type de témoignage est courant et révèle un problème de santé publique encore peu abordé : l’impact d’une mauvaise alimentation sur la santé de l’être humain. « En dehors d’impacter négativement la santé mentale et le bien-être général, une alimentation déséquilibrée conduit inéluctablement au surpoids, à de l’obésité et à des maladies chroniques telles que le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires, et certains cancers. », souligne le Dr H.B en service à la CHU Mère Enfant Fondation Jeanne Ebori. Pas que !

    Des selles anormales, un signe d’alerte ignoré

    Selon les spécialistes de la santé, aller à la selle entre trois fois par semaine et trois fois par jour est considéré comme normal, rapporte Jane Roussel de Top Santé. Les spécialistes disent que, seules 40% des personnes entrent exactement dans cette norme. D’après une étude publiée dans l’American Journal of Gastroenterology, 95,5% des gens vont à la selle suivant une règle des (3-3): entre 3 fois par jour et 3 fois par semaine. Mais de nombreux Gabonais souffrent, sans le savoir, de troubles digestifs liés à une alimentation trop grasse, pauvre en fibres, mal conservée et parfois infectée. Résultat : diarrhées fréquentes, constipations chroniques, fatigue, douleurs abdominales…

    En gros, nos selles sont un indicateur de notre état de santé. Quand elles deviennent trop liquides ou trop dures, c’est souvent le signe que notre alimentation ne convient pas, ou que notre organisme lutte contre une infection.

    Quand les cafétérias deviennent un danger. Un simple tour dans les cafétérias populaires suffit pour constater le manque d’hygiène : eau de vaisselle stagnante, ustensiles sales, restes de nourriture exposés aux mouches, absence de toilettes ou d’eau potable pour se laver les mains. Pourtant, c’est là que des milliers de Gabonais prennent leurs repas quotidiens.

    Quelles solutions possibles ?

    Le problème ne se limite pas aux mauvaises habitudes : le manque de contrôle sanitaire, l’absence d’une campagne permanente de sensibilisation à la nutrition et la cherté des produits sains aggravent la situation. Une réforme de fond est nécessaire : encourager l’agriculture locale, former les restaurateurs à l’hygiène et lancer des campagnes de prévention sur l’alimentation et la digestion.

    En attendant, ce sont les Gabonais les plus vulnérables qui continuent de souffrir en silence, avec pour seul repère une gêne intestinale croissante et des toilettes trop souvent ignorées dans le débat public.

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