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    AccueilSociétéJusticeConférence du Procureur général : Eddy Minang renvoie Me Pierre-Olivier Sur à ses chères études

    Conférence du Procureur général : Eddy Minang renvoie Me Pierre-Olivier Sur à ses chères études

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    Le procureur général près la Cour d’appel de Libreville a réagi, au cours d’une rencontre avec la presse, le 23 juillet 2025, aux accusations de l’avocat de la famille Bongo, qui a, lors d’une sortie dans les médias, dénoncé une « justice spectacle » et tenu des propos jugés « méprisants » à l’égard de la justice gabonaise.

    Lors de sa conférence de presse, Eddy Minang a exposé les raisons ayant conduit à la mise en liberté provisoire de Sylvia Bongo et son fils Noureddin. Tout en citant les dispositions du Code de procédure pénal, le magistrat a, contrairement aux affirmations de maître Sur, fait la démonstration de l’existence de « la liberté provisoire » dans le droit pénal gabonais. Des dispositions qui peuvent être appliquées même dans les dossiers sensibles. « Je persiste et signe qu’en droit pénal gabonais il existe bel et bien la liberté provisoire et la détention préventive. Et, je n’ai commis aucune erreur de droit », a-t-il martelé, répondant ainsi à l’avocat des Bongo Valentin qui considérait « la liberté provisoire » comme une hérésie en droit.

    Les propos de Me Sur ont par ailleurs été considérés comme méprisants et contraires à l’éthique professionnelle par le Procureur général qui n’a pas manqué de relever que l’avocat est coutumier du fait. Ce dernier aurait en 2013, lors d’une audience au Sénégal, eu « des propos outranciers à l’endroit du procureur spécial près la cour de répression de l’enrichissement illicite ». Un comportement qu’Eddy Minang juge contraire aux dispositions de l’article 10 du règlement intérieur des barreaux français qui demandent aux avocats d’« observer les devoirs de modération et de délicatesse » lors des communications et interventions publiques.

    Avec une touche d’ironie, le haut magistrat a rappelé que Me Sur, qui n’aurait que la maîtrise comme diplôme, et lui, du haut de son grade de docteur en droit, sont passés par la même université. « Au regard des grades et diplômes universitaires, cet avocat est et restera mon étudiant. Je suis d’ailleurs disposé, s’il le souhaite, à l’encadrer sur les plans pédagogique et professionnel », a-t-il conclu. Non sans rappeler le caractère souverain et indépendant de la justice gabonaise, laquelle dans le dossier des Bongo fera une application stricte de la loi nonobstant les pressions extérieures.

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