Le Syndicat national des travailleurs de l’agriculture (SYNATA) alerte sur des « dérives » au sein de l’Agence gabonaise de la sécurité alimentaire (AGASA), et appelle à un dialogue responsable. En cause, l’absence de plan de carrière, le manque de transparence financière et la violation des statuts légaux de l’agence.
Alors que le personnel de l’AGASA menace d’entrer en grève, le 1er août, les affiliés du Syndicat national des travailleurs de l’agriculture, mettent en avant une série de revendications structurelles. Le syndicat réclame, entre autres, la mise en œuvre d’un véritable plan de carrière pour tous les agents, qu’ils soient contractuels ou fonctionnaires et la certification des comptes de l’agence par des cabinets indépendants. Des demandes qui traduisent un profond malaise organisationnel au sein d’une structure pourtant essentielle à la sécurité sanitaire et alimentaire du pays.
Au cœur du problème, selon le syndicat, figure le non-respect du décret n°0190/PR/MAEPSA du 21 mai 2014, portant approbation des statuts de l’AGASA. Ce manquement juridique aurait, selon eux, ouvert la voie à une série de dysfonctionnements persistants depuis 2019. Le SYNATA déplore ainsi la perte de vocation de l’agence, censée être une institution technique et scientifique, aujourd’hui « dévoyée de sa mission première ». Dans une lettre ouverte, le syndicat plaide pour un dialogue sincère et inclusif avec toutes les parties prenantes, y compris les plus hautes autorités de la République.
A défaut de compromis d’ici au 1er août, une grève générale sera lancée avec un service minimum limité à 40 % de l’activité. Le SYNATA, bien que déterminé, se veut responsable et appelle à une prise de conscience collective. Il avertit que toute interruption prolongée des activités de l’AGASA pourrait avoir des conséquences graves sur la santé publique. Plus qu’un simple conflit social, la situation révèle une nécessité urgente de réforme interne et de gouvernance claire au sein de l’agence.
