Dans le 6ᵉ arrondissement de Libreville, les ordures s’imposent quotidiennement aux habitants. En plein carrefour, à quelques pas d’une école publique actuellement fermée pour cause de vacances, une poubelle géante, dégageant des odeurs nauséabondes, attire mouches et rongeurs. Une situation grave, que les autorités locales semblent ignorer.
Malgré la présence d’une entreprise officiellement chargée du ramassage des ordures, les riverains dénoncent un abandon pur et simple du service au quartier Nzeng-Ayong-Lac. Les tas de déchets s’amoncellent jour après jour, sans le moindre signe de collecte. Exaspérée et ne sachant à quel saint se vouer, la population s’indigne. « Nous vivons avec la poubelle. Les odeurs de la pourriture entrent dans les maisons. Souvent les habitants sont obligés de mettre le feu à ce tas d’ordures », confie Ulrich Mbembo, un résident excédé.
Face à l’inaction, les tentatives de combustion improvisée ne font qu’aggraver les risques environnementaux et sanitaires. En période de pluies, les eaux se mêlent aux détritus, exposant les enfants et les familles à des maladies. Et pourtant, cette poubelle est à deux pas d’un établissement scolaire censé accueillir des élèves à la rentrée.
La mairie du 6ᵉ arrondissement est ainsi interpellée. Il y a urgence à agir pour protéger la santé des habitants et restaurer un minimum de dignité dans cet espace urbain négligé.
