Face à des accusations relayées sur les réseaux sociaux mettant en cause sa direction générale dans une prétendue affaire de surfacturation et de détournement de fonds, l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa) a publié un communiqué, le 3 novembre 2025, pour rétablir la vérité. L’institution rejette fermement ces allégations qu’elle qualifie de « dénuées de tout fondement » et réaffirme son attachement à la transparence et à la rigueur administrative.
Dans son communiqué, l’Agasa indique « démentir avec la plus grande fermeté les allégations diffusées sur les réseaux sociaux » visant sa direction générale et certains de ses collaborateurs. Ces accusations, selon l’institution, « visent manifestement à porter atteinte à la crédibilité de l’Institution, dont l’action demeure guidée par les principes de transparence, de rigueur administrative et de bonne gouvernance ». L’agence précise que les frais liés à la délivrance des agréments sanitaires sont strictement encadrés par les textes en vigueur, notamment l’arrêté n°008/MAEPA du 5 mars 2021, et uniformément appliqués sur tout le territoire national.
Des procédures de contrôle rigoureuses et transparentes
L’Agasa souligne que les montants exigés pour les agréments peuvent varier en fonction du type et du nombre d’activités exercées par les opérateurs économiques, chaque cas faisant « l’objet d’une évaluation spécifique ».
En matière de gestion financière, l’agence insiste sur la traçabilité : « un contrôle croisé hebdomadaire est effectué entre la délégation provinciale et le service financier de l’agence afin de garantir la conformité et la traçabilité de toutes les opérations comptables ». À l’issue de ce processus, les fonds sont systématiquement versés au Trésor public, conformément aux règles de comptabilité publique.
Un appel à l’audit complet
Dans un souci de redevabilité totale, l’Agasa se dit prête à « faire l’objet d’un audit administratif, financier et opérationnel approfondi par les juridictions compétentes ». Cet audit, dont l’agence se fait l’instigatrice, couvrira une décennie, soit la période du 1er janvier 2014 au 31 octobre 2025, afin d’évaluer la régularité des opérations conduites par l’agence.
Le directeur général, Jean Delors Biyoghe Bi Ntougou, réaffirme la détermination de l’Agasa à œuvrer « en faveur de la bonne gouvernance, de la transparence dans la gestion des fonds publics et de la lutte contre toute forme de corruption ». L’agence se dit pour conclure « résolument engagée dans sa mission régalienne de protection de la santé publique sur l’ensemble du territoire national ».
Cette ferme mise au point de la direction générale fait suite à la diffusion de plusieurs quittances de l’Agence sur les réseaux sociaux par des activistes accusant l’actuel directeur général de surfacturation et de malversation. Des accusations que Jean Delors Biyoghe Bi Ntougou balaye d’un revers de la main, dénonçant un « acharnement ciblé » contre l’institution et ses dirigeants.



