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    AccueilActualitéSociétéRéseaux sociaux au Gabon : de l’éveil à la haine, un vivre-ensemble en péril

    Réseaux sociaux au Gabon : de l’éveil à la haine, un vivre-ensemble en péril

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    Créés pour rapprocher les peuples, instruire les masses et éveiller les consciences, les réseaux sociaux sont devenus, au Gabon, un théâtre de violence verbale, de calomnie organisée et de haine décomplexée. Une dérive dangereuse qui menace les fondements même du vivre-ensemble.

    À travers le monde, les réseaux sociaux ont démontré leur immense potentiel. En Chine, par exemple, ils sont devenus des canaux puissants de diffusion du savoir. De WeChat à Bilibili, les plateformes relaient des contenus éducatifs variés : cours de mathématiques en ligne, apprentissage des langues, vulgarisation scientifique, débats citoyens de qualité. Au Japon, les usages sont tout aussi encadrés, orientés vers la culture, l’art et l’innovation.

    Dans ces pays, les propos haineux et les insultes ne sont pas tolérés : les lois sont strictes, les sanctions rapides. Ce contrôle rigoureux a permis de faire des réseaux sociaux un espace sûr, utile à la formation des citoyens et au progrès national.

    Quand le Gabon dérape : réseaux de haine et dénigrement systématique

    Au Gabon, le tableau est tristement inversé. Des groupes d’activistes, souvent basés en Europe ou en Amérique du Nord, ont détourné ces outils numériques pour en faire des armes de destruction symbolique. Leur sport favori ? L’insulte publique, le mépris des institutions, la calomnie. 

    Les plus hautes autorités gabonaises, à commencer par le président Brice Clotaire Oligui Nguema, sont devenues la cible d’attaques particulièrement violentes et humiliantes. À la tête de cette dérive, un personnage inquiétant : Nazih, alias XNAZIHX, un Libanais ayant grandi au Gabon. Ce Levantin menace désormais de « faire sauter la République » à travers des vidéos et enregistrements supposément compromettants. Une forme de chantage numérique qui scandalise jusque dans les foyers. D’autant que leurs propos, dans lesquels des noms d’agents des services spéciaux sont nommément cités, sont une sorte de menace à la sécurité intérieure de notre pays. 

    Encouragé par des figures comme Princesse de Souba ou Yann Ndong…, ce climat délétère met à mal la stabilité de la Ve République. Chez ces activistes, tout est permis : l’outrage, le mensonge, le chantage, la provocation.

    Agir d’urgence pour préserver la cohésion nationale

    Face à cette dégradation inquiétante, l’heure n’est plus à l’observation passive. La Haute autorité de la communication (HAC), dirigée par Germain Ngoyo Moussavou, doit impérativement appliquer les dispositions prévues dans la loi n° 019/2016 du 9 août 2016 sur la communication en République gabonaise. Cette loi encadre l’usage des médias numériques et prévoit des sanctions allant jusqu’à la suspension des comptes, l’amende et même des peines de prison en cas de propos haineux, diffamatoires ou incitant à la révolte. 

    Mais la réponse ne saurait être uniquement répressive. Elle doit aussi être éducative. Il est urgent de lancer une campagne nationale de sensibilisation à la bonne utilisation des réseaux sociaux. Éduquer, orienter et responsabiliser la jeunesse, pour qu’elle ne prenne pas modèle sur les champions de l’injure facile.

    Le Gabon ne se construira ni dans le tumulte numérique, ni dans l’humiliation publique. Il faut refonder l’usage du numérique sur des valeurs de respect, de dialogue et de savoir. L’Asie l’a compris. Il est temps que le Gabon suive cet exemple.

    L’espace numérique ne doit plus être un champ de bataille pour egos frustrés, mais un terrain fertile pour l’éveil des consciences. Si rien n’est fait, c’est la morale citoyenne, la paix sociale et la jeunesse tout entière qui seront sacrifiées sur l’autel de la violence virtuelle.

    Encart gabonclic.info

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