Le Conseil des ministres du Burkina Faso a adopté un projet de loi visant à réduire le nombre de jours fériés de 15 à 11, une mesure économique destinée à soutenir les réformes en cours et à combler un déficit estimé à 67,5 milliards de francs CFA en 2025.
Le texte, qui sera soumis à l’Assemblée législative de Transition, supprime quatre jours de congé : la commémoration du soulèvement populaire du 3 janvier, la proclamation de l’indépendance du 5 août, la journée des martyrs du 31 octobre, et le lundi de Pâques. Le ministère de l’Économie et des finances évalue le coût d’un jour férié chômé et payé à 4,22 milliards de francs CFA, ce qui permettrait d’économiser 16,88 milliards de francs CFA par an avec ces suppressions.
Au-delà de cette réduction, le projet de loi prévoit de nouvelles règles pour les journées de commémoration et de recueillement, qui deviendront des journées de travail continu avec des horaires spécifiques. Il supprime également la pratique qui rendait le lendemain d’un jour férié tombant un dimanche également chômé et payé.
Un exemple à suivre pour d’autres pays
La proposition du Burkina Faso de réduire ses jours fériés pour stimuler l’économie pourrait inspirer d’autres pays de la région, y compris le Gabon. Comme le souligne le ministère de l’Économie et des finances burkinabè, chaque jour férié a un coût significatif pour l’État. C’est pourquoi le gouvernement burkinabè a choisi de privilégier la productivité.
Le Gabon, qui compte un nombre similaire de jours fériés par an, pourrait s’inspirer de cette approche. Deux « fêtes nationales » (le 17 et le 30 août) célébrées en un mois sont un luxe que peu de pays peuvent se permettre sans impact sur la productivité et les dépenses publiques. Dans un contexte où le Gabon cherche à se développer, donner la priorité au travail pourrait être une stratégie judicieuse pour redynamiser son économie.
