Avec le retour des pluies, les habitants d’Ozangué dans le 5 ème arrondissement de la capitale gabonaise vivent dans la crainte. Leur inquiétude ne tient pas seulement aux intempéries, mais surtout à l’état dégradé de la route qui relie le carrefour « poubelle » au débarcadère.
« Honnêtement, je ne comprends pas pourquoi le CTRI était venu gratter la route. Ils ont dit qu’ils allaient mettre des pavés. Or, à ce jour, il n’y a toujours rien. L’entreprise responsable des travaux a tout simplement disparu. Comment allons-nous faire ? » s’interroge, amer, Armel Matokoué un habitant du quartier. En effet, les travaux d’aménagement, annoncés avec enthousiasme et entamés il y a quelques mois, ont été brusquement arrêtés sans explications. Résultat : le retour des pluies transforme désormais la voie en bourbier, compliquant le quotidien des habitants, surtout des élèves.
Ozangué n’est pas un cas isolé. À Nzeng-Ayong également, des chantiers routiers ont été lancés puis abandonnés, laissant derrière eux poussière, boue et colère. Pour les populations, la situation devient incompréhensible, d’autant plus que ces travaux avaient été présentés comme une réponse aux nombreux appels pour désenclaver certains quartiers de Libreville.
À l’approche des grandes averses, les habitants d’Ozangué ne demandent qu’une chose : que les autorités tiennent leurs promesses et que les entreprises reprennent les chantiers. Car au-delà de l’inconfort, c’est la sécurité et la mobilité de milliers de personnes qui sont en jeu.
