C’est une entrée en politique locale surprise. À quelques heures de la clôture des dépôts de candidatures, Brice Clotaire Oligui Nguema, président-fondateur de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), a tranché : Nadia Christelle Koye représentera le parti aux élections locales dans le département de Mulundu, province de l’Ogooué-Lolo.
Pour cette haute fonctionnaire, directrice générale de la CNAMGS, c’est un saut inédit dans l’arène électorale en qualité de tête de liste. Une promotion qui marque un tournant dans un parcours jusque-là construit à l’abri des projecteurs. Discrète mais aguerrie, Koye n’est pas étrangère dans les coulisses du pouvoir.
Juriste et administratrice civile, elle a longtemps évolué dans le cercle de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama, où elle a occupé des postes stratégiques au sein du parti, Les Démocrates, avant de rejoindre l’UDB. Elle a été notamment vice-présidente de l’ex Centre gabonais des élections (CGE), pour le compte de l’opposition. Cette trajectoire, qui mêle expérience administrative et fine connaissance des mécanismes électoraux, explique sans doute la confiance placée en elle par les instances de l’UDB. Sa candidature illustre aussi une volonté de renouvellement des figures politiques en première ligne.
La campagne qui s’ouvrira dans quelques semaines ne sera pas un long fleuve tranquille. Face à elle, Marie Agathe Ntsono, du Parti démocratique gabonais (PDG), vivra également sa première expérience en tant que candidate tête de liste. Si l’étiquette de l’UDB lui confère un certain avantage, Koye compte aussi sur son ancrage local : native du district de Matsatsa et fille de l’ancien haut fonctionnaire Martin Koye, elle bénéficie d’un capital de sympathie solide au sein de sa communauté. Entre héritage familial et défi électoral, elle devra transformer ce soutien en votes concrets dans un département où rien n’est jamais joué d’avance.
