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vendredi, 19 décembre 2025
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    Ministère de la Fonction publique : le grand ménage d’Oligui Nguema

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    Après le constat cinglant d’un absentéisme généralisé lors de sa visite inopinée au ministère de la Fonction publique, le président de la République a joint l’acte à la parole. Le Conseil des ministres du 18 décembre a acté une purge sans précédent, signalant la fin de l’inertie bureaucratique.

    Le lundi 15 décembre 2025 restera une date charnière pour la haute administration gabonaise. En franchissant les portes du ministère de la Fonction publique et du renforcement des capacités sans protocole préalable, le chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, a confronté la réalité d’une institution désertée. Face à des bureaux vides et une lenteur administrative devenue structurelle, la réponse de l’Exécutif ne s’est pas fait attendre. Lors du Conseil des ministres d’hier, jeudi 18 décembre, le couperet est tombé : la dissolution complète du cabinet du ministre a été prononcée, marquant une rupture nette avec le laxisme ambiant.

    Un naufrage administratif au cœur de l’État

    Ce coup de balai intervient dans un contexte de tension sociale aiguë. Le ministère de la Fonction publique est, par essence, l’âme de la gestion des carrières de milliers d’agents publics. Alors que les fonctionnaires gabonais accentuent la pression sur le gouvernement pour la régularisation de leurs situations administratives, le spectacle offert par les services centraux est apparu comme une insulte à l’urgence sociale.

    Le chef de l’État a pu constater l’inconcevable : des dossiers d’agents, censés être le socle de vies professionnelles entières, conservés dans des conditions exécrables. Entreposés à même le sol ou entassés dans de vieilles cantines poussiéreuses, ces documents critiques témoignaient d’un mépris profond pour le service public. Ce degré d’abandon, couplé à un absentéisme chronique, rendait toute efficacité impossible.

    Une décapitation stratégique pour restaurer l’ordre

    Pour stopper cette dérive, les sanctions ont frappé le cœur même de la hiérarchie ministérielle. La mesure de suspension, immédiate et « jusqu’à nouvel ordre », décapite l’organigramme de l’institution. En tête de liste, le Secrétaire Général, le Colonel Jonas Sambi, et son adjoint, Elie Christian Aghoma-Molombo, quittent leurs fonctions. Ils sont suivis par la Directrice générale de la Fonction publique, Edith Kombila, dont le départ symbolise l’échec de la gestion opérationnelle.

    La purge s’étend également aux services techniques les plus critiqués lors de la visite présidentielle. Ainsi, Jean Mabicka (Archives et Documentation), Jacques Ada (Gestion des Personnels et Contentieux), ainsi que Zeinabou Mbourouba (Recrutement) et Téclaire Mekui Owono (Communication) sont tous démis de leurs responsabilités.

    Le message est limpide : l’administration ne doit plus être un « harem de laxistes ». En sanctionnant l’immobilisme au plus haut niveau, Brice Clotaire Oligui Nguema impose une nouvelle éthique de responsabilité. Le temps de l’impunité est révolu ; celui de la compétence et du respect du citoyen commence.

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