Alors que la saison sèche bat son plein à Libreville, les commerçantes du marché de Nzeng-Ayong ne cachent pas leur inquiétude face au retour imminent des pluies. En cause : la hantise de la problématique du canal qui longe le marché jusqu’au centre de santé, régulièrement bouché et causant de dévastatrices inondations.
« En saison de pluie, je vous assure que l’eau monte jusqu’à ma place ici. L’inondation est terrible ! Quand le canal est bouché, l’eau arrive même jusqu’au lycée », témoigne Carole Marina Meye Mbeng, commerçante au marché de Nzeng Ayong. Les abords du canal sont jonchés d’ordures, de sachets plastiques et de hautes herbes, signes évidents d’un manque d’entretien, mais surtout d’un incivisme grandissant. « Tous les déchets-là viennent des maisons et appartements qui sont derrière. Tout finit dans le canal », déplore une autre vendeuse.
L’état de détérioration avancée de la route qui borde le canal n’est pas en reste. À chaque averse, la chaussée devient impraticable. Piétons et automobilistes doivent faire face à des flaques d’eau profondes et à des eaux stagnantes qui ralentissent, voire empêchent, toute circulation.

Alors que les premières pluies de la saison ne sont pas encore tombées, les habitants espèrent que les autorités locales, notamment la mairie du 6ᵉ arrondissement et l’hôtel de ville, prendront des mesures urgentes. Le curage du canal est donc un impératif si l’on veut éviter le scénario catastrophe qu’occasionnent les pluies diluviennes qui tombent sur la capitale.

La route qui borde le canal un vrai calvaire même pendant la saison sèche.
Mais au-delà des actions des pouvoirs publics, c’est aussi la responsabilité collective des citoyens qui est pointée du doigt. Car sans un changement de comportement, notamment dans la gestion des déchets, les efforts resteront vains.
