A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre l’hépatite, célébrée le 28 juillet, les autorités sanitaires gabonaises, en partenariat avec des professionnels de santé et des réseaux médicaux, ont organisé une vaste campagne de dépistage et de sensibilisation dans la capitale. Le but est de briser les barrières d’accès aux soins et renforcer la prévention.
La Société nationale des maladies de l’appareil digestif et le Réseau gabonais des hépatites se sont fortement mobilisés ce 27 juillet à Libreville. En amont de cette journée mondiale, ils ont initié une vaste campagne de dépistage de masse et de sensibilisation, notamment à la Baie des Rois, lieu stratégique pour toucher un large public. Médecins, professeurs, infirmiers et étudiants en sciences de la santé ont quitté leurs structures habituelles pour aller au contact direct de la population.
L’initiative a pour but d’informer le public sur les risques liés aux hépatites virales, en particulier les types B et C, qui touchent une part importante de la population. Les statistiques sont préoccupantes : environ 7,4 % de prévalence pour l’hépatite B, et 5 % pour l’hépatite C, avec des risques élevés de complications comme la cirrhose ou le cancer du foie. Le thème retenu cette année, « Hépatite : faisons tomber les barrières », invite à la levée des obstacles financiers, sociaux, et systémiques, sans oublier la stigmatisation. Le ministre de la Santé, Pr Adrien Mougougou, a rappelé dans sa communication que : « les hépatites virales englobent les virus qui agressent principalement le foie, à l’exclusion de ceux qui n’atteignent cet organe que de manière secondaire ou occasionnelle. Le Gabon, bien qu’à faible démographie, est une zone de forte prévalence pour les virus des hépatites B et C. »

Les examens médicaux ont été dispensées gratuitement. Une opportunité que de nombreux usagers ont saisie, heureux de bénéficier de soins sans frais dans un contexte économique difficile. Sur les lieux, une citoyenne témoigne : « C’est important, ce sont des examens médicaux et il y en a plusieurs. Ça coûte de l’argent, donc j’en profite. C’est gratuit, et ça me permet de connaître mon état de santé. »
La mobilisation s’est poursuivie avec une journée de consultation gratuite en gastro-entérologie au SAMU social le 28 juillet. Une initiative saluée pour sa portée sociale et préventive, rappelant l’urgence de faire de l’accès aux soins une priorité nationale.
