Le Centre de compétences professionnelles et entrepreneuriales (CCPE ZON) de la Première Dame, Zita Oligui Nguema, avec le soutien financier de l’AFG Bank Gabon, a organisé des modules de formation à l’intention des jeunes Gabonaises de 18 à 40 ans, diplômées ou porteuses d’un projet. 45 postulantes de la première cuvée de ce cycle de formation ont reçu des cours et participé aux ateliers, animés par des experts.
Cette initiative a pour but d’outiller ces femmes en quête d’autonomie financière, de leur donner l’opportunité d’accéder à un accompagnement concret, voire à un financement pour concrétiser leurs ambitions. Les différents projets, soumis à l’appréciation du CCPE ZON, sont étudiés dans un cadre confidentiel et sans diffusion. Il ne suffit pas de présenter un projet pour qu’il soit automatiquement bancable. Il faut surtout qu’il soit économiquement fiable.
« Le CCPE ZON se réserve le droit de refuser ou de reporter l’accompagnement d’un projet ne répondant pas aux critères fixés », précisent les organisateurs.
Les projets reçus sont donc étudiés avec minutie par le jury et les experts de l’AFG Bank, partenaire financier de cette initiative. Selon son représentant, Jean Fidèle Moukoloko, «l’AFG Bank accompagne cette initiative en qualité de partenaire du CCPE ZON, mais également en qualité de jury dans le cadre des évaluations des projets présentés par les jeunes-mères. Il s’agit, pour nous, de voir au niveau de AFG Bank comment faut-il, financièrement, accompagner ces projets et donner la chance aux jeunes filles-mères, pour pouvoir effectivement sortir de la précarité, et de réaliser qu’elles peuvent avoir effectivement une autonomie financière. C’est pour cette raison que nous avons souhaité être présents pour évaluer les différents projets. »
Un tremplin vers l’autonomie
Les participantes ont rivalisé d’ingéniosité, notamment dans les domaines de l’agriculture, de la transformation alimentaire, de la mode, des services numériques, des initiatives sociales… Un éventail de projets qui témoigne de la créativité et de la volonté d’émancipation de ces jeunes femmes.
C’est l’avis, par exemple, de Magguy-Grâce Ngingone Oyene, avec son projet « Père d’espoir ». Une idée innovante qui vise à créer un centre de formation professionnelle destiné aux jeunes pères vulnérables. «Beaucoup d’hommes sont incapables de subvenir correctement aux besoins de leurs enfants. Je veux leur offrir des formations en pêche, agriculture ou élevage, afin qu’ils puissent devenir autonomes et responsables », explique-t-elle avec conviction.
Ramener les Africains dans le cercle financier
Même si tous les projets ne seront pas directement financés, AFG Bank Gabon, par son directeur adjoint, chargé de l’animation commerciale à la direction des particuliers et des professionnels, Christian Moussodji Moussavou, assure que les plus viables bénéficieront d’un suivi rapproché, incluant financement, accompagnement technique et coaching, pour assurer leur pérennité. « Nous nous positionnons comme un acteur qui accompagne tout ce qui est entreprise africaine et, surtout, de veiller à ce que l’inclusion financière puisse se réaliser. Donc là, nous avons une occasion de pouvoir mettre en œuvre nos valeurs, ce que nous avons comme objectif : l’accompagnement des Africains dans la réalisation de leurs projets et, surtout, de les ramener dans le cercle financier, quand ils en sont exclus. Sur des critères objectifs, nous devons nous assurer de la viabilité des projets. Notre rôle est que durant le processus de formation, nous puissions leur apporter les rudiments qui leur permettent d’apprécier leurs affaires, de pouvoir les présenter de la meilleure façon qui soit. Nous avons eu 45 projets présentés. Le comité va devoir plancher sur ceux qui sont les plus viables possible. Mais tous les projets, tel qu’ils ont été présentés, ont vraiment un impact sur le tissu économique, et ils sont tous autant intéressants. »
Reste maintenant au jury de délibérer pour identifier les projets les plus bancables.
