La Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) est à nouveau la cible d’un cambriolage. Le siège de l’institution a été visité par des malfaiteurs dans la nuit du 21 au 22 octobre, un événement d’autant plus troublant qu’il intervient moins de deux mois après un précédent vol par effraction, le 12 septembre dernier. La CNAMGS semble étrangement « abonnée » aux intrusions, soulevant un tollé sur la sécurité de l’organisme, pourtant doté d’agents de surveillance.
La Direction générale a réagi rapidement par un communiqué pour tenter de calmer le jeu. Elle y assure que « des dispositions sont prises pour garantir la sécurité de tous et la continuité de nos activités » et exhorte le personnel à « demeurer vigilant et confiant ».
Ce scénario de vols à répétition survient dans un contexte de forte turbulence au sommet de l’institution. Le 6 octobre, le Conseil d’administration a suspendu la Directrice générale, Nadia Christelle Koye, pour des soupçons de gestion peu orthodoxe. L’intérim a été confié à son adjoint, Pierre Moussavou, par décision du 8 octobre. Ce nouveau cambriolage est donc le premier « dossier chaud » sécuritaire qu’enregistre la nouvelle direction par intérim.

L’onde de choc est d’autant plus forte que le précédent cambriolage du 12 septembre avait été particulièrement ciblé : les malfaiteurs avaient dérobé uniquement des disques durs contenant les fichiers de paie. Ce mode opératoire très spécifique avait fait craindre une tentative d’effacer les traces de malversations, notamment dans le contexte des réformes engagées par l’ancienne DG pour assainir la gestion, en particulier sur les dossiers sensibles des évacuations sanitaires.
La répétition du crime au même endroit et dans un délai si court, en pleine crise de gouvernance, pose des questions fondamentales. Comment une institution publique gardée peut-elle être la cible du même type d’attaque deux fois de suite ? Les enquêteurs devront désormais déterminer si ce second vol visait également des informations sensibles et s’il est, de près ou de loin, lié à la crise profonde et aux soupçons de mauvaise gestion qui secouent la CNAMGS. La sécurité des données et l’intégrité de la Caisse sont désormais au centre des préoccupations.





