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    AccueilInternational Au moins 16 morts et 400 blessés un an après les émeutes de 2024

    [Kenya : Une commémoration vire au drame] Au moins 16 morts et 400 blessés un an après les émeutes de 2024

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    Le Kenya replonge dans la tourmente. Ce mercredi, à l’occasion de l’anniversaire du soulèvement populaire historique de juin 2024, le pays a été le théâtre de violents affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. Selon plusieurs Organisations non gouvernementales locales, le bilan s’élève à au moins 16 morts et plusieurs blessés, dans ce qui s’apparente à une répression particulièrement brutale.

    Dès les premières heures de la journée, des rassemblements pacifiques ont émergé dans plusieurs quartiers de la capitale, Naïrobi, ainsi que dans d’autres grandes agglomérations du pays. Arborant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Libération » ou « Un seul mandat», en référence à la volonté populaire de voir le président William Ruto quitter le pouvoir. Les manifestants ont progressivement exprimé leur colère face à la situation socio-économique dégradée et à la répression persistante.

    Cependant, le climat s’est rapidement dégradé. Des jets de pierres ont visé les forces de sécurité, qui ont riposté par un déploiement massif de gaz lacrymogènes, de grenades assourdissantes et, selon certaines sources, de tirs à balles réelles. Des scènes de chaos ont été rapportées dans plusieurs districts de la capitale, où les hôpitaux ont été débordés par l’afflux de blessés.

    Un douloureux souvenir ravivé

    La date du 25 juin est désormais gravée dans la mémoire collective kenyane. Il y a un an, jour pour jour, des milliers de citoyens avaient pris d’assaut le Parlement pour exiger le retrait du projet de loi de finances, jugé inique, ainsi que la démission du président Ruto. Cette montée de colère populaire, inédite depuis les années post-électorales de 2007, avait donné lieu à une violente répression. Les chiffres font froid dans le dos : plus de 60 morts recensés entre juin et juillet 2024, au moins 80 disparitions forcées – certaines personnes ayant été enlevées plusieurs semaines après les faits – et de nombreuses familles toujours sans nouvelles de leurs proches, selon les rapports des défenseurs des droits humains.

    Une nation en quête de justice

    Les appels à la justice et à la vérité n’ont, depuis, jamais cessé. Les familles des victimes et les ONG réclament une enquête indépendante sur l’usage disproportionné de la force par les autorités, ainsi qu’un processus de réconciliation nationale. Mais le pouvoir en place reste sourd à ces revendications. Le président William Ruto, de plus en plus contesté, continue de défendre une ligne sécuritaire dure, arguant de la nécessité de maintenir l’ordre public face aux « fauteurs de troubles ».

    Alors que la colère gronde à nouveau, de nombreuses voix s’élèvent pour alerter sur les risques d’une nouvelle spirale de violences. La société civile, les églises et même certains parlementaires appellent à la retenue et au dialogue national.

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