Face à l’intensification des mouvements d’humeur dans le secteur éducatif gabonais, les enseignants du complexe scolaire Jean Hilaire Aubame Eyeghe, situé à Nzeng- Ayong, dans le 6ème arrondissement de Libreville, ont officiellement suspendu les activités pédagogiques ce 8 décembre, révélant une crise profonde et généralisée.
Dans une lettre adressée au ministre de tutelle par intérim, ils exposent les raisons d’un mouvement entamé par un préavis de grève déposé le 28 novembre.
Trois revendications principales motivent leur action : la régularisation immédiate des situations administratives, le paiement des arriérés de salaires et le règlement des vacations liées aux examens du BEPC et du Baccalauréat, session 2025.
Malgré le respect des procédures légales prévues par la loi 22/2001 du 19 décembre 2001 portant Code du travail, aucune réponse concrète n’a été apportée. Seul un courrier de la hiérarchie de l’établissement a été reçu, invitant les enseignants à se tourner vers leur tutelle. Réunis en assemblée générale, les enseignants ont donc décidé de suspendre les cours, tout en réaffirmant leur ouverture au dialogue.
Depuis le début du mois de décembre, l’école gabonaise est secouée par une série de mouvements d’humeur. Le samedi dernier, le collectif SOS Éducation a organisé des assemblées générales à travers le pays. Ce lundi 8 décembre, un préavis de grève nationale a été déposé, confirmant l’ampleur du malaise.
La suspension des cours au complexe Jean Hilaire Aubame Eyeghe pourrait bien être le signal d’une contagion plus large. Si aucune réponse rapide n’est apportée par les autorités, le risque d’une paralysie du système éducatif devient réel. Il est urgent que le gouvernement engage un dialogue franc et apporte des solutions concrètes aux revendications des enseignants.


