Une tragédie s’est déroulée à l’aube du jeudi 10 juillet, vers 4 heures du matin, à l’Institut des maladies infectieuses Professeur Daniel Gahouma, dans la commune d’Owendo où un gendarme en hospitalisation a perdu la vie après une chute qui lui a été fatale.
Ce drame, aux contours encore flous, suscite une vive émotion tant au sein du personnel médical et aussi parmi les patients. Suicide prémédité ou accident tragique ? Les circonstances exactes de ce décès restent pour l’instant inconnues, de manière officielle. Une enquête a été immédiatement ouverte par les autorités judiciaires afin de faire toute la lumière sur ce malheureux accident.
Selon les premières informations recueillies auprès du personnel, le défunt, admis pour des raisons médicales non communiquées, était accompagné de sa compagne. Aux alentours de 4 heures, il aurait demandé à celle-ci de lui apporter de l’eau. Ignorant tout du drame à venir, la compagne s’est éclipsée pour accomplir cette commission. À son retour, elle trouve la chambre vide.
Paniquée, elle alerte aussitôt un membre du personnel infirmier. Ce dernier, en scrutant l’extérieur depuis la fenêtre, aperçoit avec effroi un corps inerte étendu au pied de l’établissement, à proximité du service des urgences. La chute, d’une hauteur vertigineuse, a été fatale au militaire, qui aurait succombé sur le coup.
Au-delà de la douleur suscitée par cette disparition brutale, ce drame interpelle sur l’urgence de renforcer les dispositifs de sécurité au sein des infrastructures hospitalières, mais aussi sur la nécessité d’un accompagnement psychologique accru pour les patients hospitalisés, en particulier ceux issus des forces de défense et de sécurité.
Ce fait divers tragique vient assombrir l’atmosphère déjà morose qui règne au sein de l’IMPDG. En effet, des voix s’élèvent depuis plusieurs mois pour dénoncer des conditions de travail délétères dans cet institut. Le personnel hospitalier, notamment celui du laboratoire, fustige le non-versement des primes de garde, des astreintes, ainsi que certaines quotes-parts. Un climat de démotivation générale s’y est ainsi installé, nourri par un sentiment d’abandon institutionnel. Ce qui aurait sans doute favorisé le manque de surveillance.
En attendant les conclusions de l’enquête, les communautés hospitalière et militaire sont sous le choc, confrontées à une perte soudaine et incompréhensible.
