A travers un atelier de travail de trois jours, l’Etat engage une révision de sa feuille de route en matière de droits humains. Le but est d’harmoniser les nouvelles priorités stratégiques du gouvernement gabonais avec les recommandations issues de l’Examen périodique universel (EPU) des Nations Unies.
Dans le cadre du partenariat entre le ministère gabonais de la Justice et le Bureau régional Afrique centrale du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), une séance de travail s’est tenue le lundi 14 juillet 2025 à Libreville. Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, chargé des droits humains, Dr Séraphin Akure-Davain, a reçu la délégation conduite par Christian Lumbala, conseiller régional pour l’Examen périodique universel.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du suivi technique de l’EPU, un mécanisme du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. Il permet d’évaluer la situation des droits de l’homme dans tous les pays membres de l’ONU, à travers un processus d’examen par les pairs, fondé sur des informations objectives et fiables. Chaque État est examiné tous les quatre ans et demi. Le caractère universel de l’EPU garantit que tous les pays membres de l’ONU soient concernés, dans un esprit de coopération. L’objectif est d’encourager des réformes concrètes pour améliorer les droits humains dans chaque pays, selon les principes établis par les Nations Unies.
Dans le cas du Gabon, une feuille de route avait été élaborée en 2024 pour répondre aux recommandations du 4ᵉ cycle de l’EPU, tenu en 2023. Toutefois, les évolutions récentes du contexte politique national, marquées par la Transition, ont nécessité une révision de cette feuille de route afin de l’arrimer aux priorités stratégiques du nouveau gouvernement.
C’est dans ce sens qu’un atelier de trois jours a été annoncé à Libreville. Il vise à adapter les actions prévues pour la mise en œuvre des recommandations, notamment celles relatives aux droits humains dans les secteurs sensibles comme les industries extractives. Il s’agira entre autres de sensibiliser les entreprises opérant dans ce domaine au respect des droits fondamentaux.
Dr Akure-Davain a assuré la délégation onusienne de la disponibilité du gouvernement à coopérer pleinement avec les mécanismes internationaux et à mettre en œuvre de manière concrète les recommandations issues de l’EPU, dans un esprit de dialogue, de transparence et d’amélioration continue.
