Lancé le 30 juillet à Libreville, le cycle des conférences budgétaires marque une étape décisive dans la préparation de la loi de finances 2026. Sous l’impulsion du ministre d’État Henri-Claude Oyima, le gouvernement affiche sa volonté d’entrer dans une ère de rigueur et de responsabilité financière.
La préparation du budget 2026 a été ouverte sur une note de fermeté. « Chaque dépense devra être justifiée, évaluée et priorisée », a martelé le ministre d’État, ministre de l’Économie, des finances, de la dette et des participations, chargé de la lutte contre la vie chère, Henri-Claude Oyima. Une déclaration qui sonne comme un avertissement pour l’ensemble des ministères : fini les budgets approximatifs ou déconnectés des réalités nationales. Cette posture traduit une volonté de renforcement de la discipline budgétaire dans un contexte de réformes structurelles.
Les conférences budgétaires, qui font suite à celles sur les recettes tenues du 21 au 25 juillet, rassemblent l’ensemble des départements ministériels. Chaque administration est appelée à présenter de manière argumentée ses besoins en fonctionnement et en investissement. François Ndong Obiang, ministre de la Réforme et des relations avec les institutions, évoque un « exercice d’alignement des ambitions financières » sur les sept piliers de la vision présidentielle, notamment l’éducation, la santé, les infrastructures ou encore le numérique.

Au-delà de l’exercice technique, ces rencontres traduisent un changement de culture dans la gestion publique. Il ne s’agit plus seulement de répartir les ressources, mais de rendre chaque ministère comptable de ses choix. La volonté affichée du gouvernement est claire : produire un budget réaliste, transformateur et crédible, en rupture avec les dérives budgétaires antérieures. Une réforme nécessaire pour restaurer la confiance dans l’action publique et répondre aux attentes d’une population de plus en plus exigeante.
