Le Conseil d’Administration de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie Sociale (CNAMGS) a tranché. Après une journée du 6 octobre 2025 marquée par la suspension contestée de la directrice générale, l’organe de gouvernance a officialisé la désignation de Pierre Moussavou, jusque-là directeur général adjoint, pour assurer l’intérim de la direction générale.
Le Conseil d’Administration (CA) extraordinaire de la CNAMGS a mis fin au suspense. Réuni au siège de l’institution le mercredi 8 octobre, il a formalisé la transition à la tête de la Caisse. Une note d’intérim N°002/25/PCA-CNAMGS, signée par le président du Conseil d’administration (PCA), Alain-Claude Kouakoua, a entériné la désignation de Monsieur Pierre Moussavou pour assurer l’intérim du directeur général.
L’aboutissement d’une crise institutionnelle
Cette décision intervient après une journée de lundi 6 octobre particulièrement tumultueuse qui avait plongé la CNAMGS dans un chaos institutionnel. Le PCA, Alain-Claude Kouakoua, avait alors déclenché la crise en signifiant la « suspension à titre conservatoire » de la directrice générale (DG), Nadia Christelle Koye, ainsi que de plusieurs de ses principaux collaborateurs, invoquant des « faits graves et répétés » impactant le fonctionnement de l’institution.
Cette mesure, prise par le seul PCA, avait immédiatement provoqué une riposte virulente de la DG sortante. Nadia Christelle Koye avait dénoncé un « abus de pouvoir » et une violation du principe de légalité, arguant qu’un administrateur, même le PCA, ne pouvait pas décider unilatéralement de sa suspension sans une décision collégiale du Conseil d’Administration. La DG avait ainsi déclaré la note du PCA « non opposable ».
La pagaille avait atteint son point culminant avec l’intervention des partenaires sociaux. Ces derniers avaient pris fait et cause pour la DG, accusant le PCA d’instaurer un « climat délétère » par son ingérence dans la gestion de l’institution. Les syndicalistes avaient ouvertement réclamé la démission du PCA et le retrait d’un décret jugé source de confusion statutaire.
La légalisation de l’intérim
En désignant Pierre Moussavou pour l’intérim, le Conseil d’administration extraordinaire du 8 octobre a, de fait, validé la transition à la tête de la CNAMGS. Bien que le PCA ait initialement désigné le directeur général adjoint pour assurer l’intérim lors des événements du 6 octobre, la note d’intérim du 8 octobre, issue de la réunion du Conseil d’administration, confère désormais une légalité incontestable à cette désignation, répondant ainsi au grief d’abus de pouvoir soulevé par la DG suspendue.
La décision, qui porte le sceau de l’organe de gouvernance de la CNAMGS, marque la fin de la période d’incertitude qui a secoué l’institution. La « large diffusion » de cette note, précisée en mention, confirme la volonté d’établir clairement la nouvelle chaîne de commandement. La CNAMGS peut désormais se tourner vers la stabilité, avec Pierre Moussavou à sa tête pour l’intérim.
