Le ministère des mines et des ressources géologiques a annoncé, ce 27 octobre, le lancement d’un recensement obligatoire de tous les acteurs de la filière aurifère au Gabon. Cette opération débutera le 29 octobre 2025 et vise à mieux encadrer l’activité minière artisanale et semi-industrielle, conformément aux orientations du président de la République.
L’opération découle de la réunion stratégique du 8 octobre dernier consacrée à la réforme de la filière or. Elle permettra à l’État de disposer d’une base de données fiable afin de lutter contre l’orpaillage illégal, renforcer la transparence et sécuriser les revenus issus de l’exploitation minière. « Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la réorganisation et de la rationalisation du secteur minier pour assurer la traçabilité effective et la gestion encadrée de cette ressource stratégique », précise la note circulaire du ministre des Mines et des ressources géologiques. Sont concernés par ce recensement : les exploitants de mines à petites échelles (Emape), les artisans miniers titulaires de permis, les bijoutiers, ainsi que les détenteurs d’autorisations decollecte ou de commercialisation de l’or.
Le recensement se déroulera du 29 octobre au 5 novembre 2025 au bâtiment A (immeuble du 2 décembre), boulevard triomphal Omar Bongo Ondimba à Libreville, de 7h30 à 15h30. Le ministère invite tous les acteurs concernés à se présenter munis de leurs documents administratifs : pièce d’identité, titre minier valide, autorisation officielle ou carte professionnelle selon le cas, statut de la société pour les personnes morales, numéro d’identification fiscale, et tout autre document justifiant l’exercice légal de l’activité.
Cette opération constitue une étape essentielle dans la structuration durable du secteur aurifère national et devrait permettre de mieux canaliser l’exploitation de l’or au bénéfice de l’économie gabonaise. Le ministère rappelle que seuls les acteurs recensés seront désormais autorisés à exercer leurs activités. En provinces, l’opération sera décentralisée et menée en parallèle dans toutes les directions provinciales des mines suivantes : Haut-Ogooué, Ogooué-Lolo, Ogooué-Ivindo, Woleu-Ntem et Ogooué-Maritime. Cette mesure vise à assurer une couverture complète du territoire national et à faciliter la participation de tous les acteurs du secteur, quel que soit leur lieu d’exercice.
Le ministère des mines a notifié qu’ « après validation et vérification des documents, un bulletin de recensement sera délivré à l’opérateur. Ce bulletin attestera de la conformité à la procédure en cours ». La note exhorte tous les exploitants, opérateurs et commerçants de la filière or à se conformer à cette mesure obligatoire afin d’éviter toute sanction administrative et légale : « suspension ou retrait du titre minier ou encore de l’autorisation d’exercer ; réversion du périmètre d’activité dans le domaine public, conformément aux dispositions légales en vigueur en République Gabonaise ». Des recours et réclamations sont, toutefois, possibles durant les deux jours suivant la notification de suspension ou de retrait définitif du titre minier ou de l’autorisation d’exercer.





