Le ministre d’État, ministre de l’Économie, des finances, de la dette et des participations, chargé de la lutte contre la vie chère, Henri-Claude Oyima, a annoncé, le 6 octobre 2025, l’annulation de toutes les ordonnances de paiement en instance de règlement au Trésor public datant d’avant 2023. Cette décision marque une nouvelle étape dans le processus de restructuration et d’assainissement des finances publiques engagé par le gouvernement.
Selon le communiqué officiel, cette mesure s’inscrit dans la continuité des audits lancés sur les engagements financiers de l’État et « constitue une étape essentielle dans l’assainissement de nos finances publiques, afin de permettre une exécution budgétaire sereine et de restaurer la crédibilité de la signature de l’État ».
Le document souligne que les opérateurs économiques concernés sont invités à déposer les pièces justificatives de leurs créances auprès de la Task Force du ministère avant le 17 octobre 2025, date butoir fixée pour l’examen des dossiers. Cette démarche vise à faire la lumière sur la validité et la justification de tous les paiements initiés avant 2023.
La rigueur affichée par le ministre Oyima intervient dans un contexte où les audits ont pointé des dysfonctionnements et des transactions réalisées dans une opacité ayant pu entraîner des déperditions des deniers publics. L’objectif est de s’assurer que toutes les dépenses engagées trouvent une justification dans des services ou des livraisons réellement effectués.
Si cette initiative vise à mettre fin à l’accumulation de dettes anciennes et souvent contestées, elle pourrait susciter des tensions au sein du secteur privé. De nombreuses entreprises, notamment les PME, risquent de voir leurs créances annulées sans compensation immédiate, ce qui pourrait accentuer leurs difficultés de trésorerie.
Alors que le gouvernement met en avant la nécessité d’un assainissement durable, plusieurs opérateurs redoutent que cette décision ne fragilise davantage un tissu économique déjà éprouvé par les retards de paiement de l’État.
