Un enseignant du primaire et un complice ont été interpellés pour avoir détourné près de 240 manuels scolaires gratuits afin de les revendre sur le marché noir à Libreville. Cette affaire met en lumière les déviances dans la gestion des biens publics et relance les inquiétudes sur la distribution des manuels aux élèves.
Au cœur de ce scandale, l’enseignant, en quête de ressources financières, aurait revendu des manuels scolaires à 2 000 francs CFA l’unité, pour un gain total estimé à 480 000 francs CFA. Bravant les recommandations des autorités. « J’avais un petit souci de société pour effectivement trouver la guérison. Vu que je n’avais pas la possibilité d’avoir des finances, j’ai fait peut-être une erreur », a-t-il expliqué. Ces manuels, estampillés du cachet de la République, sont strictement interdits à la vente.
La Direction générale des recherches de la gendarmerie, via son service fichier, a rapidement identifié le principal contrevenant. « Ce monsieur est venu dans ma librairie et il a fait les échanges pour les livres de ses enfants. Il m’a fait comprendre qu’il avait souvent des manuels scolaires qu’il pouvait me vendre. Deux semaines après, il a commencé à m’apporter cinq, huit, six… », relate le complice, d’origine camerounaise. Cette saisie révèle ainsi l’existence d’un circuit parallèle de distribution de manuels, détournant des ressources destinées aux élèves.
L’enseignant et son complice ont été placés en détention préventive à la prison centrale de Libreville en attendant leur procès. Cette affaire illustre la nécessité d’un contrôle rigoureux des biens publics destinés à l’éducation.




