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    Crise au PDG : Sassou-Nguesso en médiateur

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    Selon une révélation de notre confrère Africa Intelligence, le président congolais Denis Sassou-Nguesso a pris l’initiative de réunir à Brazzaville les principaux protagonistes de la crise qui déchire le Parti démocratique gabonais (PDG). Objectif : préserver l’héritage politique de la famille Bongo, en plaçant au cœur du processus de réconciliation le jeune Omar-Denis Junior Bongo, fils d’Omar Bongo et petit-fils de Denis Sassou-Nguesso.

    Le dimanche 27 juillet, une réunion de « réconciliation » s’est tenue à Brazzaville, sous l’égide du président Denis Sassou-Nguesso, afin de tenter de résoudre la profonde crise interne qui secoue depuis plusieurs semaines le Parti démocratique gabonais (PDG). Créée en 1968 par Omar Bongo, cette formation fut successivement dirigée par lui-même, puis par son fils Ali Bongo, jusqu’à la chute de ce dernier lors du coup d’État d’août 2023.

    Deux camps, une guerre d’héritiers

    C’est dans ce contexte de division que le président congolais a rassemblé, dans sa résidence privée de Mpila, les quatre principales figures impliquées dans cette bataille de leadership : Angélique Ngoma et Blaise Louembé Kouya, d’un côté ; Ali Akbar Onanga Y’Obegue et Francis Nkea Ndzigue, de l’autre.

    La crise a scindé en deux l’ancien parti au pouvoir. D’un côté, le camp dirigé par Angélique Ngoma, ex-ministre des Bongo père et fils, aujourd’hui secrétaire générale du PDG, épaulée par Blaise Louembé Kouya, élu président du parti lors du congrès extraordinaire de janvier. De l’autre, les fidèles d’Ali Bongo, notamment les anciens ministres Ali Akbar Onanga Y’Obegue et Francis Nkea Ndzigue, qui continuent de reconnaître Ali Bongo comme le seul « distingué camarade président », seul légitime pour convoquer les instances du parti.

    Ces derniers n’ont jamais accepté leur marginalisation, estimant que toute initiative en dehors de l’autorité d’Ali Bongo est dénuée de légitimité.

    Le PDG, un enjeu dynastique

    Au-delà des divergences internes, l’objectif de cette rencontre orchestrée par Denis Sassou-Nguesso est clair : maintenir le PDG dans le giron des Bongo. L’initiative a été encouragée par Ali Bongo lui-même, qui, depuis Londres où il réside désormais, reste soucieux de préserver le legs politique de son père.

    C’est dans cette optique qu’apparaît en filigrane la montée en puissance d’Omar-Denis Junior Bongo (ODJB), petit-fils d’Omar Bongo et de Denis Sassou-Nguesso, et actuellement conseiller à la présidence congolaise. Présent à la réunion, ODJB multiplie depuis plusieurs semaines les démarches de rapprochement avec les membres de la famille, notamment Christian Bongo, également présent à Mpila.

    Une succession qui s’organise

    L’ombre d’une transmission générationnelle du leadership du PDG se dessine, et Omar-Denis Junior Bongo semble en être l’axe central. Ayant obtenu, selon nos confrères, l’assentiment d’Ali Bongo, il pourrait à terme prendre les rênes du parti, assurant ainsi la continuité de l’héritage familial.

    La manœuvre diplomatique de Denis Sassou-Nguesso s’inscrit donc dans une logique de consolidation dynastique, entre Brazzaville et Libreville, autour d’un nom qui continue de marquer la vie politique gabonaise : Bongo.

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