Le Syndicat Libre des travailleurs de la Caisse des dépôts et consignations (SYLTRA-CDC) est monté au créneau le 13 novembre en déposant un préavis de grève sur la table de l’Administrateur directeur général (ADG), Marius Issa Nkori. Devant le siège de l’institution à Rénovation, au centre-ville, le Secrétaire général Anse Parfait Ango a lu une déclaration accablante, égrenant une série de griefs sérieux contre l’actuelle gestion de la CDC.
Le syndicat dénonce une « gouvernance défaillante » qui se traduit par un déclin des activités et une stagnation du développement de l’établissement. Au-delà des problèmes financiers (masse salariale en augmentation, quasi-absence de recettes, recrutements massifs et injustifiés), le SYLTRA-CDC pointe du doigt la détérioration du climat social, parlant d’une « crise sociale latente » et d’une perte de crédibilité.
Cette chienlit installée au sein de l’établissement se manifeste par des tensions extrêmes au point d’enregistrer des incidents de discipline majeurs. Récemment, l’institution aurait été le théâtre d’une violente altercation physique opposant une directrice à l’assistante personnelle de l’ADG, un scandale qui met en lumière la désorganisation et le manque d’autorité, et au centre duquel se trouverait l’actuel ADG. « Depuis plusieurs années, nous n’avons eu de cesse d’alerter la haute hiérarchie sur les actions des responsables managers appelés à gérer cette institution », a affirmé Anse Parfait Ango.
Primes abusives et rupture du dialogue
Au cœur des préoccupations syndicales, la politique de gestion des ressources humaines et financières est vivement critiquée. Le Secrétaire Général a déclaré que la gestion actuelle se caractérise par une « masse salariale en augmentation, quasi absence de recettes, recrutement massif et non justifié, primes illégales et abusives perçues par les membres du top management ».
Malgré les interpellations répétées, le SYLTRA-CDC a regretté que la direction générale n’ait pas été coopérative, s’obstinant dans le « déni de la réalité » et faisant preuve d’un « mépris total des partenaires sociaux ». Face à ce constat et à l’échec des démarches de dialogue, les salariés, réunis en assemblée générale le 5 novembre, ont voté majoritairement pour le dépôt de ce préavis de grève.
L’objectif de cette action est clair : « protéger l’institution des risques de banqueroute », a souligné Anse Parfait Ango. Le syndicat cherche à défendre les intérêts matériels et moraux des employés, à préserver leurs emplois et à « redorer le blason de la CDC ».
Tout en lançant ce mouvement, le SYLTRA-CDC a assuré rester attaché au dialogue social et a appelé « vivement les plus hautes autorités à se pencher sur la situation véritable de la CDC ».




