Le Conseil des ministres du 8 septembre 2025, présidé par le chef de l’État, Son Excellence Brice Clotaire Oligui Nguéma, a présenté les grandes orientations de la loi de finances 2026. Le budget vise à conjuguer discipline, transparence et stimulation de l’investissement pour soutenir la croissance du pays.
Le gouvernement prévoit construire un budget « moderne, rigoureux et aligné sur les priorités nationales », souligne le communiqué officiel. L’accent est mis sur la transparence et la justice sociale, avec des mesures pour améliorer la collecte des recettes publiques. La digitalisation des procédures fiscales et l’instauration d’une taxe d’habitation modulable selon les revenus figurent parmi les principales innovations.
Une approche budgétaire axée sur la rigueur et l’efficacité
Le budget 2026 prévoit un total de 7 233,3 milliards de FCFA de ressources et de dépenses, avec un besoin de financement estimé à 3 213,3 milliards de FCFA. Pour limiter le recours à la dette, seuls les projets d’investissement ayant fait l’objet d’une étude solide et disposant d’un financement seront lancés. Cette approche permet d’éviter les arrêts de travaux et de garantir l’efficacité des dépenses publiques, précise le gouvernement.
La loi de finances s’inscrit également dans une logique de budget base zéro : chaque dépense doit être justifiée par son impact attendu. Cela signifie que l’argent public sera utilisé de manière efficace, en concentrant les ressources sur les projets qui contribuent réellement au développement du pays.
L’investissement comme levier de croissance
L’investissement devient ainsi le moteur central de la stratégie économique. Les dépenses prévues s’élèvent à 3 321,5 milliards de FCFA, principalement destinées à moderniser les infrastructures et accompagner la transformation structurelle de l’économie. L’objectif est de stimuler la croissance du PIB, que le gouvernement vise à porter à 7,9 %.
Enfin, la stratégie de financement repose sur un équilibre entre monnaie locale et devises étrangères (60 % et 40 %), afin de préserver la soutenabilité de la dette tout en mobilisant les ressources nécessaires pour l’investissement. Cette approche traduit la volonté de l’exécutif de renforcer la souveraineté budgétaire et de préparer durablement l’avenir économique du Gabon.
