Les ministres de la Communication et des médias, Paul‑Marie Gondjout, et de l’Économie numérique, de la digitalisation et de l’innovation, Mark‑Alexandre Doumba, ont présenté devant la Commission des finances de l’Assemblée nationale de Transition le projet de budget 2026 de leurs départements respectifs. Le budget du ministère de la Communication est fixé à 40,45 milliards de FCFA, soit une hausse d’environ 33 % par rapport à 2025. Le ministère de l’Économie numérique se voit quant à lui attribuer 85,89 milliards de FCFA, contre 32,31 milliards l’année précédente.
Dans son exposé, Paul-Marie Gondjout a précisé que cette hausse s’inscrit dans la dynamique du Plan stratégique bâtir nouveau (PSBN) et vise à « ancrer la communication publique et les médias dans les standards internationaux, à travers la modernisation des infrastructures, la formation des acteurs et la promotion du contenu national ». Une part du budget sera consacrée à la rénovation de six stations provinciales de Radio Gabon, à l’interconnexion par fibre optique de cinq sites de transmission, et à la modernisation de l’Institut gabonais de l’Image et du son (IGIS) à hauteur de 60 % pour ses équipements de production et post-production.
Lors des échanges avec les parlementaires, plusieurs députés ont évoqué le chantier de la télévision numérique terrestre, auquel Gondjout a fait allusion. « Nous avons le projet de la télévision numérique terrestre qui va être mis en place dès cette année, 2026… surtout la modernisation de l’appareil audiovisuel de toutes les télévisions et radios », a indiqué le ministre de la Communication. Un autre point soulevé concernait l’opérateur Africa n°1 : « Il y a la question d’Africa n°1 qui est pendante (…). Nous avons un problème économique et financier, qui va être réglé », a-t-il rassuré.

Paul Marie Gondjout a annoncé l’installation de trois stations de radio communautaires dans des zones rurales (Mayumba, Dinga, Tchibanga) et la signature d’un contrat annuel de performance pour La Poste S.A. « Ce budget traduit un engagement fort pour redynamiser La Poste et garantir un service public postal moderne, fiable et accessible », a-t-il précisé.
Du côté de l’Economie numérique, le budget a quasiment triplé par rapport à l’année dernière, 85,89 contre 32, 31 milliards. Une hausse justifiée par les grandes ambitions portées par le patron de ce département. « Cette augmentation permettra de réaliser les infrastructures indispensables à la connectivité, à l’hébergement des données, à la protection des systèmes critiques et à la promotion de la sécurité des communications électroniques », a expliqué Mark-Alexandre Doumba. Ce dernier a par ailleurs évoqué la mise en place d’un réseau national de fibre optique, ainsi que d’un data center national pour héberger les données publiques.





