Une vidéo de l’artiste gabonais l’Oiseau rare, devenue virale sur les réseaux sociaux, révèle le vol de la montre de luxe que lui aurait offerte le président de la République. L’artiste, furieux, accuse son chauffeur et menace de retomber dans le banditisme pour récupérer le précieux objet. Cet incident soulève des questions sur le choix des figures publiques promues au Gabon et la pertinence de leur offrir des cadeaux d’une valeur inestimable.
Selon les déclarations de l’Oiseau rare, le vol aurait eu lieu après un concert. Alors qu’il se trouvait dans une voiture avec sa compagne, l’artiste a retiré sa montre, une Patek Philippe Nautilus, pour ôter sa veste. Oubliant le bijou sur la banquette arrière, il ne s’en est rendu compte qu’une fois rentré chez lui. Dans la vidéo, il accuse ouvertement le chauffeur de lui avoir dérobé la montre, bien que sans preuve tangible.
La montre en question est un modèle de prestige, dont l’Oiseau rare n’a pas manqué de vanter la valeur. « Cette montre peut acheter une maison », a-t-il affirmé. D’après une recherche rapide sur Google, la Patek Philippe Nautilus de l’artiste « est un modèle emblématique de montre de sport de luxe. Il peut coûter entre 30 000 et 150 000 euros, soit entre 19,6 et 98,2 millions de francs CFA, selon le modèle et le matériau. Incroyable !
Menaces et justifications douteuses
Cependant, au-delà du simple fait divers, le scandale réside dans le discours de l’artiste. Employant un langage de voyou, il promet la « casse » au chauffeur s’il le croise un jour. Plus grave encore, il annonce qu’il pourrait retomber dans le banditisme pour retrouver son bien.
Il s’excuse à l’avance auprès du président de la République pour le comportement peu orthodoxe qu’il compte adopter. Ces propos, tenus publiquement par une personne censée être un modèle pour la jeunesse, sont préoccupants. Ils ne montrent qu’un total mépris pour la loi et une glorification de la violence pour régler ses problèmes.
Un choix de « modèle » discutable
Le fait que cette montre ait été offerte par le président de la République renforce la controverse. Le public s’interroge sur les critères utilisés pour choisir les personnes à gratifier. Si le chef de l’État peut faire preuve de générosité, il est crucial de s’assurer que ces actes ne contribuent pas à légitimer des comportements illégaux ou immoraux.
En offrant un tel cadeau, la présidence envoie un signal fort sur les valeurs qu’elle promeut. Est-ce vraiment les valeurs d’un artiste menaçant de violence et revendiquant son passé de bandit que le Gabon souhaite mettre en avant pour sa jeunesse ?
L’Oiseau rare a peut-être perdu sa montre, mais c’est l’image de la présidence et, par extension, de la nation, qui risque d’en pâtir le plus.
