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    Transport routier : le gouvernement serre la vis contre la surcharge des camions

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    Dans un communiqué conjoint daté du 12 août dernier, le ministre d’État, ministre des Transports, de la Marine marchande et de la Logistique, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, et le ministre des Travaux publics et de la Construction, Edgard Moukoumbi, ont rappelé l’application du décret n°0289/PR/MEILAT du 18 février 2011. Celui-ci fixe les conditions de gestion du patrimoine routier national, en définissant les gabarits réglementaires, le poids total autorisé en charge (PTAC) et le poids total roulant autorisé (PTRA) des véhicules.

    Pendant des années, le secteur du transport routier a fonctionné comme dans la cour du roi Pétaud : sans ordre ni rigueur, chacun fixant ses propres règles. De nombreux transporteurs, profitant de l’absence de contrôles stricts, surchargeaient leurs véhicules, provoquant une usure accélérée des routes nationales et des infrastructures.

    Désormais, la largeur d’un camion ne devra pas excéder 2,50 mètres, sa hauteur totale sera limitée à 4 mètres, et son poids en charge ne pourra dépasser 20 tonnes pour deux essieux, 40 tonnes pour quatre essieux et 50 tonnes pour les ensembles de plus de quatre essieux. De plus, la charge maximale par essieu est fixée à 13 tonnes. Comme le précise le communiqué, « le poids total en charge ne doit, en aucun cas, dépasser 5 tonnes par mètre linéaire de distance entre deux essieux extrêmes », un rappel destiné à mettre fin à toutes les pratiques abusives.

    L’autre face du problème : la qualité des infrastructures

    Toutefois, la surcharge des poids lourds n’explique pas, à elle seule, la rapide dégradation du réseau routier. L’utilisation de matériaux de qualité médiocre lors de la construction des routes et le manque de suivi rigoureux dans l’exécution des chantiers aggravent considérablement la situation. À ce titre, la responsabilité des entreprises adjudicatrices, souvent pointées du doigt pour leur manque de sérieux, ne saurait être éludée.

    En mettant fin au désordre et en annonçant des contrôles plus stricts, le gouvernement veut envoyer un message clair : la préservation des routes est un enjeu stratégique. Mais pour que ces mesures produisent de véritables effets, elles devront s’accompagner d’une vigilance accrue dans l’attribution des marchés publics et d’une exigence de qualité irréprochable dans la réalisation des travaux.

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