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    Souveraineté alimentaire : la Sogada investit 8 milliards FCFA pour remplacer le poulet importé

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    Le gouvernement a pris la décision d’interdire l’importation du poulet de chair à partir du 1ʳ janvier 2027. Cette mesure s’inscrit dans la volonté des autorités de renforcer la souveraineté alimentaire du pays et de relancer vigoureusement la production locale. Face à cette annonce, la Société gabonaise de développement agricole (Sogada) a choisi de s’engager pleinement.

    Déjà active dans la production et la vente d’œufs et de porcs charcutiers, cette entreprise 100 % gabonaise prévoit désormais de se lancer dans la production de volailles de chair à grande échelle. L’objectif est d’atteindre une capacité allant jusqu’à 25 000 poulets par semaine.

    Pour concrétiser ce projet ambitieux, la Sogada prévoit un investissement estimé à près de 8 milliards de francs CFA. Ce financement permettra notamment de construire huit bâtiments d’élevage, un abattoir, une chambre froide, un hangar de stockage pour l’aliment, une base-vie pour le personnel, et d’acquérir des camions frigorifiques. Le projet devrait entrer en activité dès le premier trimestre de l’année 2027.

    Cette initiative vient ainsi renforcer les efforts de développement de la filière avicole nationale. Selon les chiffres officiels, le Gabon importe actuellement près de 60 000 tonnes de poulet de chair chaque année, alors que la production locale dépasse à peine les 4 000 tonnes. L’interdiction des importations vise donc à combler ce déficit structurel en stimulant la production nationale.

    Toutefois, pour que cette politique porte ses fruits, l’État devra accompagner et soutenir durablement les opérateurs locaux déjà en place. Ces derniers pourront servir de modèles et encourager d’autres acteurs à investir dans la filière. C’est à cette condition que le secteur pourra réellement se développer à l’échelle nationale.

    Ce type d’appui est déjà visible avec la Société meunière et avicole du Gabon (Smag), qui bénéficie également d’un soutien de l’État et occupe aujourd’hui la deuxième place parmi les producteurs d’œufs du pays. Dans cet esprit de sursaut patriotique, le soutien aux initiatives portées par les nationaux apparaît plus que jamais nécessaire, à l’image de ce qui se fait dans de nombreux autres pays.

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