Le Syndicat des Inspecteurs de l’Education nationale et de la formation professionnelle (SIENFP) a tenu sa sortie officielle ce jeudi 13 novembre 2025 à Libreville. Une étape hautement symbolique pour ce corps d’expertise longtemps resté sans représentation syndicale propre. Les inspecteurs entendent désormais faire entendre leur voix dans le débat sur la refondation du système éducatif gabonais.
Créé le 6 août 2025 et reconnu par la mairie de Libreville, le SIENFP se veut un acteur légitime du dialogue social au sein du secteur éducation. Il a pour mission de défendre les intérêts matériels et moraux des inspecteurs, améliorer leurs conditions de travail et promouvoir la formation continue.
« Trop longtemps, vos droits ont été ignorés », a rappelé Alfred Engone, représentant de la Conasysed, lors de son allocution d’ouverture. Et d’ajouter avec gravité : « L’éducation est la colonne vertébrale de notre nation, et les inspecteurs en sont les garants. » Pour lui, la création de ce syndicat marque la fin d’une indifférence institutionnelle vis-à-vis d’un corps pourtant essentiel au bon fonctionnement du système éducatif.
Un syndicat né de la responsabilité et du réalisme
Le secrétaire général du nouveau syndicat, Loïc Moudounga, a présenté cette initiative comme « l’entrée publique d’un corps d’expertise dans l’espace éducatif national ». « Nous ne venons pas prendre une place, nous venons combler un vide », a-t-il affirmé. Selon lui, l’inspection, pilier de la qualité et de la transparence dans l’éducation, ne pouvait plus rester sans représentation.

Revenant sur la chronologie, il a rappelé que l’Assemblée générale constitutive du syndicat avait eu lieu le 11 juin 2025, suivie du dépôt officiel du dossier administratif auprès de la commune de Libreville, sous le récépissé n° 00004/PE/CL/SG/DKJC/SL.
Par ailleurs, le SIENFP inscrit son action dans la dynamique impulsée par le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, pour une école restaurée, sécurisée et performante.
Dans son discours, Loïc Moudounga a souligné que « l’on ne peut pas prôner la qualité et laisser sans moyens ceux qui la contrôlent ».
Pour lui, la revalorisation du statut des inspecteurs, la dotation en moyens logistiques adéquats et la prise en compte effective des rapports d’inspection constituent des conditions essentielles à la réussite des réformes éducatives en cours. « Si la Ve République veut une école forte, elle doit vouloir des inspecteurs forts », a-t-il martelé, appelant à une véritable cohérence entre le discours politique et la réalité du terrain.
Un acteur désormais incontournable du système éducatif
Avec cette sortie officielle, le SIENFP s’impose comme un nouvel interlocuteur clé du secteur éducation.
Le syndicat entend œuvrer pour une école gabonaise plus juste, plus performante et mieux gouvernée. « Quand il sera question de normes, d’évaluation et d’accompagnement des réformes, il faudra parler avec nous », a conclu Loïc Moudounga, sous les applaudissements nourris des participants.
Par cette initiative, les inspecteurs d’Education nationale affirment leur volonté de participer pleinement à la transformation du système éducatif, aux côtés des autres acteurs institutionnels et syndicaux.




