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    AccueilInterview« Si la Direction générale maintient son mépris, la grève sera déclenchée » à la CDC 

    « Si la Direction générale maintient son mépris, la grève sera déclenchée » à la CDC 

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    La crise sociale est sur le point d’exploser à la Caisse des dépôts et consignations. Face à une Direction générale (DG) accusée de « pur mensonge » sur l’existence d’un dialogue, Anse Parfait Ango, Secrétaire général du Syndicat libre des travailleurs de la CDC (SYLTRA-CDC), lance un ultimatum sans appel. Dans cette interview, il dénonce une « gouvernance défaillante » et le risque imminent de « banqueroute » de l’établissement public. Le leader syndical lève le voile sur les vraies raisons du préavis de grève et exhorte les plus hautes autorités à intervenir d’urgence pour sauver l’institution de la faillite.

    Gabonclic.Info : La Direction générale a annoncé publiquement être ouverte au dialogue. Avez-vous reçu un contact officiel depuis le dépôt de votre préavis, et comment interprétez-vous cette communication non suivie d’actes ?

    Anse Parfait Ango: Cette annonce, apprise par les réseaux sociaux et la voie de presse, est un grossier mensonge et une pure opération de communication. Nous n’avons reçu aucun courrier officiel de la Direction générale (DG) depuis le dépôt du préavis le 13 novembre. La DG lance un appel au dialogue public, mais dans le même temps, elle manifeste un mépris total pour les partenaires sociaux en n’engageant aucune démarche formelle.

    De plus, ce préavis de grève ne sort pas de nulle part. Il est l’aboutissement de démarches et de relances entreprises par les délégués du personnel depuis plus d’un an. L’absence de réponse et l’ouverture affichée non suivie d’actes prouvent qu’il n’y a aucune volonté réelle de négocier ni de trouver des solutions aux revendications des travailleurs.

    Quelles sont les revendications principales du SYLTRA-CDC, et au-delà des conditions de travail, visent-elles aussi la pérennité de l’institution face aux problèmes financiers que vous dénoncez ?

    Anse Parfait Ango: Nos revendications sont doubles et intimement liées. Elles concernent, bien entendu, l’amélioration des conditions de vie et de travail des employés, mais elles visent avant tout la sauvegarde de l’institution elle-même.

    Notre préoccupation majeure est le déclin continu de la CDC, causé par une gouvernance que nous qualifions de défaillante. Nous dénonçons l’augmentation massive et injustifiée de la masse salariale en l’absence de recettes correspondantes, ce qui met l’établissement en péril.

    Les revendications posées, fruit de réflexions et de relances depuis plus d’un an, sont un appel urgent au rétablissement de la crédibilité et de la bonne gestion. Si la Direction générale continue dans cette voie en refusant d’écouter et de discuter, nous ne voyons pas comment la sérénité et le calme pourront revenir au sein de l’établissement. Nous avons besoin de solutions concrètes pour éviter l’impensable.

    Votre préavis expire le 25 novembre. Quelle sera la suite des événements si la DG ne s’ouvre pas à la négociation d’ici là ? Quel message adressez-vous aux autorités du pays ?

    Anse Parfait Ango: L’échéance est fixée au 25 novembre. Si, d’ici cette date, la Direction générale maintient son mépris des partenaires sociaux et son refus d’apporter des solutions concrètes, la grève sera déclenchée. C’est une décision que nous prenons pour la survie de la CDC.

    Nous lançons un appel pressant aux plus hautes autorités de l’État afin qu’elles se penchent sur les vrais problèmes de la Caisse des dépôts et consignations. Il est important qu’elles ne se contentent pas de la version, incomplète, que leur présente la Direction générale.

    Les risques pour l’établissement sont très élevés ; nous pourrions assister à une banqueroute, comme cela est déjà arrivé par le passé à d’autres sociétés. Nous interpellons les autorités pour qu’elles s’imprègnent des réalités, saisissent notre appel, et comprennent que les partenaires sociaux ont des choses à dire et à défendre pour la pérennité de l’institution. Il est temps d’agir concrètement pour éviter la faillite.

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