Dans le cadre d’un dialogue institutionnel visant à moderniser le secteur de la communication, le ministre Paul-Marie Gondjout a présidé le 14 novembre une séance de travail avec la Haute Autorité de la Communication (HAC). L’objectif est de renforcer la régulation, la professionnalisation et l’assainissement de l’écosystème médiatique national.
Au cours de cette rencontre, le ministre et les membres du collège des conseillers de la Hac ont abordé plusieurs points structurants : la refonte du code de la communication, la formation continue des journalistes, la révision des critères d’octroi des agréments techniques et de création des organes de presse, ainsi que la rationalisation du dispositif de subvention à la presse.
Le ministre a également insisté sur la clarification des modalités de délivrance de la carte de presse et l’assainissement global de l’écosystème médiatique. « Nous allons tout mettre en place déjà pour ce qui concerne le code de la communication, parce que c’était une instruction du chef de l’État, voir comment le ministère de la Communication et la HAC vont travailler ensemble sur sa mise en place », a déclaré Paul-Marie Gondjout.
La HAC a présenté un panorama du secteur médiatique gabonais, révélant la présence de 67 chaînes de télévision, 65 stations de radio et 185 médias en ligne. Le ministre a noté que plusieurs médias exercent encore en toute illégalité, et que l’insuffisance des budgets alloués aux médias audiovisuels publics limite la production de contenus de qualité.
Paul-Marie Gondjout a également évoqué la nécessité de définir un statut juridique pour les communicateurs et de renforcer le contrôle des contenus audiovisuels sur les plateformes internationales telles que Google, Facebook et autres.
Cette collaboration entre le ministère et la HAC s’inscrit dans une dynamique de souveraineté informationnelle et de consolidation démocratique, afin de moderniser durablement le paysage médiatique gabonais. « C’est beaucoup de travail parce que le monde de la communication va très vite, et il faut effectivement qu’ensemble nous puissions suivre au risque d’être dépassés », a-t-il conclu.


