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    Quand le PDG découvre l’« anarchie électorale » après un règne d’or et de… fraude

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    Il y a des déclarations qui déclenchent un fou rire national. Le Parti démocratique gabonais (PDG), architecte du paysage politique gabonais pendant un demi-siècle, vient de découvrir l’« anarchie électorale » lors des législatives et locales de 2025. Une prise de conscience subite qui, dans la grande tradition de l’arroseur arrosé, laisse le pays hilare.

    Par la voix de sa Secrétaire générale, Angélique Ngoma, le PDG a dégainé un communiqué d’une sévérité rare, le 2 octobre, pour dénoncer une litanie d’irrégularités qui « compromettent la transparence, l’intégrité et la sincérité des résultats ».

    Le scrutin de la révélation : le PDG pleure des larmes… de crocodile

    Le parti, désormais dans l’opposition de fait, dénonce une liste de griefs à faire pâlir les observateurs : « la désignation des membres des commissions électorales (…) à des fins partisanes, la distribution tardive des cartes d’électeurs (…) et la délivrance irrégulière et massive des procurations (…) et leur utilisation frauduleuse ».

    Face aux élections mal organisées et tronquées sous le règne du PDG, le peuple gabonais a payé le prix fort de l'« anarchie électorale » que le parti dénonce... après l'avoir inventée.
    Face aux élections mal organisées et tronquées sous le règne du PDG, le peuple gabonais a payé le prix fort de l’« anarchie électorale » que le parti dénonce… après l’avoir inventée.

    Ces défaillances « jettent un certain discrédit sur les résultats annoncés ». Le PDG se désolidarise : « Nous affirmons avec force que le Parti démocratique gabonais ne saurait être tenu responsable de cette défaillance ». Un coup de théâtre qui confine à l’absurde, étant donné que le mode d’emploi de la « défaillance » électorale a été la marque de fabrique du parti depuis des décennies.

    La mémoire courte, l’histoire longue : le rire du peuple

    Si tout le monde peut dénoncer la fraude, voir le PDG s’en étrangler relève de la comédie burlesque. Ce même parti s’est maintenu au pouvoir par des méthodes « déloyales », comme en attestent les victoires contestables d’Ali Bongo en 2009 et 2016, ou les élections tronquées de 2023. Le PDG pleurniche aujourd’hui sur l’utilisation frauduleuse des procurations, un outil qu’il a manié avec l’élégance d’un orfèvre. Son silence aurait été d’or, mais ses plaintes confirment une dure loi : on n’est jamais trahi que par ses méthodes.

    Face à cette « tragédie » électorale, le PDG conditionne sa participation au second tour : « La participation au second tour de nos candidats ne peut survenir que si les conditions de transparence, d’intégrité et d’équité sont rétablies et garanties ».

    Le parti de Blaise Louémbé exige désormais l’encadrement strict, voire la « suspension pure et simple » des procurations. L’objectif, affirme le PDG, est d’empêcher que « La Ve République ne puisse s’enliser dans l’anarchie électorale ». Un vœu pieux, émis par le parti qui y a superbement enlisé le pays pendant des lustres, pour commencer. Aujourd’hui, le PDG est victime du monstre qu’il a lui-même engendré.

    Encart gabonclic.info

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