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    Procès Bongo Valentin : le système de primes scandaleuses de la mairie de Libreville révélé par l’ex-DAF

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    La quatrième journée du procès de Bongo Valentin et coaccusés devant la cour criminelle a marqué un tournant. Après l’examen de la personnalité des prévenus, l’instruction à la barre a commencé par l’audition de Yolande Gisèle Mombo, belle-mère de Ian Ghislain Ngoulou, ancien directeur de cabinet de Noureddin Bongo, et poursuivie pour blanchiment de capitaux.

    Son témoignage a mis en lumière un mode de fonctionnement qui soulève de graves questions sur la gestion financière de la mairie centrale de Libreville.

    Une embauche sous influence à la présidence

    Les débats ont révélé comment Yolande Gisèle Mombo a été propulsée au poste de Directrice des affaires financières (DAF) de la mairie. Elle a admis avoir bénéficié du concours de son beau-fils, Ian Ghislain Ngoulou, confirmant ainsi l’influence exercée par l’ancien cercle de Noureddin Bongo Valentin sur les nominations au sein de l’administration.

    Le point le plus troublant reste l’entretien d’embauche de l’accusée, qui n’a pas eu lieu dans les locaux de la mairie, mais à la Présidence de la République !

    « C’est la mairie qui vous recrute et vous passez votre entretien à la Présidence. La mairie n’a pas une direction des ressources humaines ? » a insisté le président de la cour, Essa Assoumou, face à une accusée visiblement embarrassée et incapable de fournir une justification claire à cette anomalie.

    6 millions de primes : un Système scandaleux

    En plus de son salaire, l’accusée percevait quatre primes dont le montant total s’élevait à 6 millions de francs CFA mensuels. C’est l’existence même et le cumul de ces avantages qui a fait qualifier ce système de primes de scandaleux par les observateurs.

    Interrogée sur la légalité de ces sommes, Yolande Gisèle Mombo a répondu que « l’arrêté existe bel et bien avant (son) arrivée ». Même si cette base légale est confirmée, ces rémunérations exorbitantes illustrent des dérives scandaleuses et une indécence flagrante dans la gestion de certaines administrations publiques. Le ministère public représenté par le procureur général Eddy Minang, a d’ailleurs rapidement fait observer que cette prodigalité tranchait avec l’état insalubre de la ville de Libreville.

    L’instruction a également porté sur l’acquisition d’un terrain à 50 millions de francs CFA par l’accusée, un achat qui constitue la principale source de l’accusation de blanchiment de capitaux. La Cour criminelle, au vu de ces révélations sur les primes, devra déterminer si ce bien a été acquis de façon licite. Si elle est reconnue coupable, Yolande Gisèle Mombo encourt jusqu’à dix (10) ans de prison.

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