spot_img
26 C
Libreville
dimanche, 12 octobre 2025
spot_img
More

    Opinion : “Même cynisme. Même duplicité. Même mépris de la vérité »

    - Advertisment -spot_img
    Écouter cet article

    Le 30 août 2023 a fait naître une lueur d’espoir chez les Gabonais. La mise à l’écart d’un pouvoir honni par ces derniers et les promesses d’un Gabon nouveau débarrassé des injustices et de la mauvaise gouvernance ont rallumé le rêve d’un véritable « essor vers la félicité « . Ces mots scandés avec ferveur aux aurores de la transition, semblent aujourd’hui perdre de leur magie. 

    Les mauvaises pratiques d’hier reprennent du poil de la bête. Aucune surprise, ce sont les mêmes qui reviennent aux affaires. « Le serpent change de peau, non de nature », dit à juste titre un proverbe persan. Et le peuple qui doit éviter de se faire mordre, une fois de plus, une fois de trop, doit s’éveiller. Ce d’autant qu’il sera bientôt appelé à choisir ses représentants tant au niveau des collectivités locales que du parlement.

    C’est cet appel à un éveil collectif que lance Harold Leckat dans cette tribune que nous vous proposons. Diplômé en droit, journaliste et patron de presse, l’homme est bien connu pour ses prises de position sans détour quand il s’agit de l’avenir du Gabon.

    Lecture.

    “𝑳𝒂 𝑹é𝒑𝒖𝒃𝒍𝒊𝒒𝒖𝒆 𝒏𝒆 𝒅𝒐𝒊𝒕 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒄𝒐𝒖𝒓𝒐𝒏𝒏𝒆𝒓 𝒍𝒆𝒔 𝒄𝒐𝒏𝒗𝒆𝒓𝒕𝒊𝒔 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒅𝒆𝒓𝒏𝒊è𝒓𝒆 𝒉𝒆𝒖𝒓𝒆 ! 

    Ce qui me révolte profondément — et ce sentiment, je sais, est partagé par des milliers de Gabonais — c’est cette obscène facilité avec laquelle certains acteurs politiques changent de camp comme on change de chemise.

    Hier encore, ils défendaient sans honte les dérives de l’ancien régime, justifiant ses abus, ses silences coupables, ses humiliations infligées au peuple. Aujourd’hui, les mêmes se présentent, le verbe repassé, la posture neuve, pour encenser ceux qui les ont déposés, reprenant mot pour mot les éléments de langage du pouvoir qu’ils servaient hier. Même cynisme. Même duplicité. Même mépris de la vérité.

    Une vraie-fausse virginité politique au nom de l’inclusivité 

    Si l’inclusivité est souhaitable pour préserver la paix, elle ne saurait devenir un alibi pour blanchir les artisans du naufrage. Il ne faut pas que ceux qui ont activement participé au délitement de notre République se parent aujourd’hui des habits de la rupture. Car à trop jouer avec l’oubli, le coup de libération du 30 août 2023 deviendra une simple illusion d’optique.

    Nous ne pouvons pas accepter que nos bourreaux d’hier reviennent grimés en libérateurs. Ce serait une trahison mémorielle. Un reniement historique. Une gifle à notre intelligence collective.

    La versatilité sans foi ni honneur, la transhumance politique éhontée et hideuse, gangrènent notre démocratie. Elles tuent dans l’œuf l’espoir d’une classe dirigeante intègre, fidèle à ses convictions, porteuse de valeurs. Comment bâtir un avenir solide quand nos prétendus guides changent de discours au gré des postes, des alliances, ou des promesses sonnantes et trébuchantes ?

    Non à une amnésie organisée 

    Le sommet de l’indécence, c’est qu’un député sortant du #PDG — ce même #PDG dont le peuple a rejeté les pratiques pendant la Transition — puisse aujourd’hui prétendre incarner la rupture sous la bannière de l’#UDB. Où est la cohérence ? Où est la décence ? Que dire d’un ministre d’hier, promoteur de réformes iniques, qui vient maintenant donner des leçons de justice sociale ? Le peuple gabonais mérite mieux.

    Jeunesse gabonaise, l’heure est venue de prendre tes responsabilités.

    Tu es la clef. C’est avec ton inscription électorale, c’est avec ton bulletin de vote, que se jouera l’avenir de notre pays. Refuse l’imposture. Refuse l’amnésie organisée. Refuse que ceux qui ont trahi hier, trahissent encore demain.

    Chasser les perfides trompeurs pour bâtir véritablement 

    Le temps heureux rêvé par nos ancêtres arrive enfin chez nous. Réjouisse les êtres !

    Mais pour que cette espérance devienne réalité, il faut chasser les sorciers, ces perfides trompeurs. Ils n’ont rien construit, ils ont tout détruit. À toi maintenant de bâtir véritablement.

    Ce que je dis ici, je le dis sans ambition électorale, sans agenda caché. Je ne serai pas candidat aux prochaines élections locales et législatives. Mais je resterai debout, aux côtés de tous ceux qui croient en un #Gabon juste, fort, souverain.

    Le Gabon n’a plus besoin d’acteurs. Il a besoin de vrais bâtisseurs. Le réveil, c’est maintenant.

    Et il commence par un acte simple : refuser que le mensonge continue à diriger notre destin. »

    Harold Leckat

    Citoyen gabonais engagé

    NB : Les intertitres sont de la rédaction 

    - Publicité -
    CNAMGS

    DERNIÈRES PUBLICATIONS

    Le Gabon lauréat de la médaille d’Or à l’exposition universelle d’Osaka

    Le Gabon vient d'être consacré dans la catégorie "Sauver des vies" dans son pavillon conjoint.Ce prix vient d'être décerné...

    Second tour des législatives : le chef de l’État exige une transparence totale

    À la veille du second tour des élections législatives prévu ce samedi 11 octobre, le président de la République...

    Second tour législative : Des figures emblématiques en duel

    Le second tour des législatives se tient ce samedi. Plus de cinquante sièges restent à pourvoir, dans un contexte...

    Second tour législatif : Les commissaires électoraux en formation

    À quelques heures  du second tour des élections législatives, le ministère de l’Intérieur a organisé, à l’hôtel de Ville...
    - Advertisement -
    session d'orientation

    Mondial 2026 : le Gabon s’impose face à la Gambie et reste en course

    Le Gabon a signé une victoire spectaculaire ce vendredi 10 octobre au Kenya en battant la Gambie sur le...

    Décès du Docteur Désiré Lasségué : suspicions et zones d’ombre

    C’est avec une vive émotion que les Gabonais ont appris, le 8 octobre aux aurores, le décès de l’ancien...
    Vous pourriez aussi aimer